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Sasha's Fanfictions

Sasha's Fanfictions
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4 juin 2009

[OS - HP/DM] T'as intérêt...

Auteur : Sasha

Disclamer : Bon…les persos d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter à cette chère JKR.

Rating : One-Shot DM/HP, PWP, slash/yaoi...bref destiné aux pervers(es) qui passent par là.

Notes de l'auteur : Quand on s'emmerde en cours d'histoire, on se dit "Et si j'écrivais un lemon ?", on demande quel paring elle veut à sa voisine (Momoooooooooooo !!) et on se lance. Et ça donne...


…T'as intérêt.


C'était tellement agréable… Ces lèvres qui glissaient sur sa peau… Elles avaient quelque chose d'aérien, et étaient pourtant si sensuelles… Il ne savait pas exactement d'où elles venaient ni où elles se trouvaient, c'était comme si elles parcourraient tout son être en même temps…

Et à chaque fois qu'il essayait de se concentrer sur une partie précise de son corps, il lui semblait qu'elles disparaissaient pour réapparaître brutalement dans un tout autre endroit… Il allait y arriver… Il allait pouvoir les sentir vraiment… il allait… il…

- Harry ! Harry réveille-toi !

La voix d'Hermione le tira brutalement du doux songe où il était plongé. Elle lui chuchota furieusement de rester au moins réveillé même s'il ne prenait pas de notes sur le cours assommant d'Histoire de la magie qu'ils étaient censés suivre. Mais Harry ne l'écoutait pas. Ses prunelles émeraude, d'habitude si pétillantes de joie, s'étaient assombries et brillaient d'une lueur sauvage légèrement inquiétante. Sans même prendre le temps de réfléchir, il se leva brusquement.

- Professeur, je ne me sens pas bien, je vais aller à l'infirmerie.

- L'infirmerie…? Répéta le professeur Binns éberlué.

Harry avait déjà parcouru toute la longueur de la salle de classe et passait devant le bureau du fantôme avant même que celui-ci n'ait localisé la personne qui lui avait parlé.

- Oui, l'infirmerie. Merci et au revoir.

Il n'entendit même pas la porte claquer derrière lui alors qu'il courait dans les couloirs, son sang bourdonnant à ses oreilles. La porte de la classe de Sortilèges s'ouvrit violemment sur un Harry échevelé et à bout de souffle, interrompant le petit professeur au beau milieu de son cours aux septième années de Serdaigle et Serpentard.

- Monsieur Potter ?! S'écria-t-il de sa petite voix fluette. Qu'est-ce que vous… ?!

- Le professeur Snape m'a demandé de lui amener Malfoy d'urgence.

- Monsieur Malfoy ? Répéta Flitwik abasourdi.

- Oui, c'est urgent ! S'impatienta le Gryffondor.

- Effectivement, ça doit être urgent pour que le professeur Snape envoie Potter, lança avec mépris Draco en fixant Harry, je pense qu'il vaut mieux que j'y aille professeur.

- Et bien… Allez-y dans ce cas…

Malfoy se leva et traversa rapidement la salle de cours pour rejoindre le brun dans le couloir. Une fois qu'il eût refermé la porte derrière lui, il se tourna vers le Survivant, les sourcils froncés.

- Qu'est-ce qui se pass…

Il n'eut pas le temps de finir, Harry l'avait attrapé par le bras et l'entraînait en courant dans les couloirs.

- Harry ! Mais… qu'est-ce que… tu… fous… bordel !!

Mais le Gryffondor ne desserra pas les lèvres et ne s'arrêta qu'une fois qu'ils eurent atteint un tableau représentant le lac du parc du château de nuit. Harry prononça le mot de passe (Nuit d’été) d'une voix rauque et s'engouffra dans l'ouverture dès que la toile les laissa passer. La chambre spacieuse dans laquelle ils venaient d'entrer était décorée aux couleurs des Serpentards, et donnait sur le terrain de Quidditch dont on apercevait les hauts cerceaux à travers les vitres qui recouvraient tout un pan de mur. Le propriétaire des lieux dégagea un peu brutalement son bras de l'étreinte du brun, et le fusilla du regard.

- Je peux savoir ce qui te prend ?! C'est quoi ce délire ?! Où est Snape ?!

Harry se contenta de le fixer, et ce regard sombre et brûlant troubla Draco bien plus qu'il ne l'aurait avoué. Le Survivant s'approcha du blond et se glissa contre lui, posant ses mains sur les hanches fines de son vis-à-vis. Avant que celui-ci n'ait pu faire le moindre geste, les lèvres du brun glissèrent contre son cou tandis qu'il se collait plus étroitement à lui.

- Mais… qu'est-ce que tu… t-tu… fais quoi là ?!

Harry rapprocha soudain son bassin de celui de Draco et ce dernier ouvrit de grands yeux en sentant l'excitation bien présente de son amant contre sa cuisse.

- … J'ai envie…

La voix rauque de plaisir contenu, le souffle brûlant contre les veines de son cou, les mains quelque peu crispées sur ses hanches, les lèvres effleurant sa peau alors qu'il prononçait ces mots et surtout l'entrejambe tendu de Harry contre lui, faisaient doucement tourner la tête au Serpentard.

- Quoi… mais, là… maintenant… tu crois pas que c'est…

Il ne put finir sa phrase et se mordit violemment la lèvre inférieure, retenant difficilement un gémissement alors que le brun avait entreprit de se frotter à lui, ses lèvres et ses dents se réattaquant à la peau sensible du cou fin du blond. Blond qui ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de réagir face à un tel traitement.

Le Gryffondor remonta ses mains le long du torse de son amant, ses paumes brûlantes épousant ses formes, et glissa ses bras fins autours de son cou en ondulant plus franchement contre le Serpentard.

- Harry… c'est p’têt’ pas le… mmm… le bon… mome-haaaan…

- … Si… j'ai tellement envie…Draco… humm… s'il te plaît… te plaît…

- Q-quoi…?

- …

Harry se décolla quelque peu et lui jeta un regard brûlant, et fit glisser sa robe de sorcier le long de ses bras avant de reculer jusqu'au bureau, entraînant le blond avec lui. Ses fesses avaient à peine heurté le bureau qu'il prit appui sur les épaules du Serpentard pour se hisser sur le meuble, enroulant ses longues jambes fuselées autours des hanches de son amant. Collant étroitement leurs bassins, le brun se mordilla la lèvre inférieure, un petit sourire mi-timide mi-narquois dévoilant ses dents blanches. Il roula doucement des hanches contre celles de Draco, plissant ses beaux yeux de plaisir. Le blond se mit à haleter et enfouit son visage dans le cou de son amant comme pour s'y réfugier. Le Gryffondor eut un sourire tendre et glissa ses doigts dans les mèches soyeuses du Serpentard, lui prodiguant des caresses aériennes.

- J'ai l'impression de perdre les pédales dès que tu me touches…

Alors qu'il murmurait contre la peau de son amant, Draco sentit celui-ci frissonner, et il devina que la caresse de ses lèvres sur sa clavicule n'y était pas pour tout.

- C'est réciproque…

Le blond eut un rire étouffé, Harry avait toujours cette voix rauque de désir, qu'il était le seul à entendre. Sa propre envie se fit de nouveau sentir plus fort que jamais, et lorsque le brun bougea de nouveau contre lui, il ne put s'empêcher d'accompagner ses mouvements, haletant doucement dans son cou.

Quand il sentit Harry lui enlever sa robe et ouvrir sa chemise il dut fermer les yeux pour s'empêcher de gémir à la vue du brun penché sur son torse, y faisant courir ses lèvres et sa langue. Mais lorsqu’Harry vint lui lécher le cou, suivant ses veines gonflées de désir, tout en pressant sa paume droite sur son entrejambe tendu, il ne put retenir le gémissement grave qui franchit ses lèvres.

- …Draco…Draco…

- …Mmm… kékiya…?

- … Draco…

Le Serpentard tourna légèrement la tête pour rencontrer deux prunelles tourmentées et quelque peu perdues dans les limbes d'un plaisir frustré. Draco se pencha sur le visage offert de son aimé et posa ses lèvres sur l'os gracile de sa pommette. Ses baisers ourlés de tendresse glissèrent le long de sa mâchoire fragile et finirent sur ses lèvres. Ils mêlèrent rapidement leurs langues, emportés par l'envie de l'autre, et avant qu’Harry n'ait eu le temps de s'en rendre compte sa chemise lui glissait des épaules et sa ceinture débouclée laissait libre champ aux mains fines du blond.

- Relève-toi un peu.

Draco avait soufflé ces mots, les doigts crispés sur les poches du pantalon du brun. Celui-ci prit appui sur ses coudes et releva les hanches, laissant le Serpentard le déshabiller. Un pantalon noir et un caleçon blanc tombèrent avec un bruit mou sur le parquet tandis que Draco observait le Survivant.

Ce dernier n'avait plus que pour seul vêtement sa chemise entortillée autour de ses poignets. Ses longues jambes fuselées et pratiquement imberbes s'écartèrent dans un mouvement lascif alors qu'il lançait un regard voilé de désir à son amant, qui avait un peu de mal à réfréner son envie de le prendre là maintenant.

Le Gryffondor détendit le bras et attrapa gentiment la nuque du blond pour le rapprocher. Il colla leurs fronts et ancra son regard dans celui de son vis-à-vis, tout en détachant sa ceinture puis en déboutonnant et en faisant glisser les vêtements encombrants du Serpentard. Une fois les mains libres il attrapa celles de Draco et les posa sur ses pommettes hâlées, en lui lançant un regard empli de douceur.

Les doigts fins et pâles du blond parcoururent les courbes de son visage, appréciant la douceur de la peau et la finesse des traits du brun. Il ne s'arrêta que lorsque les lèvres ourlées du Survivant attrapèrent deux de ses doigts pour les lécher et les mordiller gentiment, les yeux de jade plongés dans les orbes orageuses.

Harry finit par laisser les phalanges de Draco s'échapper, et lui adressa un sourire plein d'une innocence enfantine alors que ce dernier laissait sa main humide descendre le long du torse du Gryffondor haletant. Il effleura du doigt le gland rougi par l'envie et le brun se cambra dans un gémissement étranglé à ce simple touché. Le blond eut un petit rire rauque et amusé avant de laisser ses doigts parcourir en une caresse subtile, mais unique, l'excitation dressée d'Harry. Un bruit de gorge, ressemblant étrangement à un sanglot, s'échappa d'entre les lèvres gonflées et encore barbouillées de salive du brun. Ses paupières fermées se plissèrent sous la frustrante souffrance pourtant si plaisante.

Les phalanges humides dérapèrent une nouvelle fois, faussement maladroites, sur l'extrémité de l'érection à présent impressionnante du Gryffondor. Ce dernier se mordit violemment la lèvre inférieure dans l'espoir de se retenir de gémir avec abandon.

Un souffle chaud et saccadé lui caressa l'oreille avant que la voix rauque de son amant ne résonne délicieusement à ses oreilles :

- Laisse-toi aller… j'ai envie de t'entendre…

Des lèvres fines glissèrent avec volupté sur la peau douce et si sensible de la gorge d’Harry, que sa tête rejetée en arrière dévoilait sans pudeur. Le jeune homme aux yeux d'émeraude se sentait perdu entre ce souffle brûlant et ces doigts taquins, entre plaisir et frustration.

- J'ai envie de t'entendre gémir… Gémis pour moi… Harry…

Le brun allait céder à la requête de son amant lorsque celui-ci stoppa tout contact entre eux. Dans un grognement mécontent, le Gryffondor ouvrit les yeux qu'il avait fermés quelques secondes auparavant. Il n'eut que le temps de voir la chevelure blonde et soyeuse du Serpentard effleurer ses cuisses, avant de rejeter brutalement la tête en arrière dans un gémissement aigu. Ses paupières entrouvertes laissaient voir ses yeux révulsés de plaisir alors que la langue de Draco s'enroulait intimement autour de lui.

Il ne se rendit pas compte que Draco l'avait poussé à s'allonger sur le bureau d'ébène, ni qu'il avait remonté ses jambes pour les replier, les talons en appui sur le rebord poli du meuble. Par contre il se rendait très bien compte de cette langue chaude et humide qui glissait délicieusement le long de son érection, de cette bouche chaude qui l'aspirait et l'accueillait dans un antre brûlant se refermant sur lui, de ces doigts agiles qui jouaient contre avec ses testicules, puis sur la courbe de ses fesses, qui se glissaient entre elles…

Harry émit un halètement qui tira dans les aigus avant de résonner gravement dans la pièce. Draco avait entrepris de taquiner son entrée, le caressant avec légèreté, alors que sa langue glissait sur les bourses pleines et rougies du Gryffondor. Passablement frustré, ce dernier poussa un grondement sourd qui se termina en plainte lascive lorsqu'il sentit la langue habile du blond remonter le long de son membre tendu.

Et soudain… plus rien.

Un grognement clairement menaçant s'échappa d'entre ses lèvres et il ouvrit les yeux à nouveau pour les poser sur un Serpentard qui le surplombait, un sourire malicieux accroché aux lèvres. Mécontent, Harry prit un peu brutalement la nuque de son amant de sa main moite et attaqua violemment les lèvres du Serpentard de sa bouche quémandeuse. Leurs langues se mêlèrent à nouveau dans un baiser fougueux, amoureux, passionné, doux et si brutal. Après que leurs bouches se furent écartées quelque peu, les deux jeunes hommes se fixèrent quelques secondes, haletants.

Les longs doigts nacrés de Draco virent s'égarer sur la joue de son vis-à-vis avant d'effleurer ses lèvres gonflées. Des dents blanches apparurent et attrapèrent une des phalanges tentantes. Lorsqu'elles furent remplacées par des lèvres et une langue empressées, une légère marque rouge persistait sur le doigt gracile.

Espèce de cannibale ! pensa affectueusement le Serpentard alors que son amant humidifiait soigneusement ses doigts.

Il finit par relâcher ceux-ci, et soupira un "Draco…" plaintif qui fit comprendre audit Draco qu'il n'en pouvait plus. Celui-ci lui envoya un sourire rayonnant et recommença à lui prodiguer des caresses aériennes entre les fesses, ce qui lui valut un nouveau grognement mécontent suivi d'un coup de bassin plus qu'équivoque de la part d'un brun passablement frustré.

Répondant à sa demande muette, il fit lentement pénétrer une première phalange dans l'antre chaud et accueillant de son amant qui gémit un peu sur le bureau. Draco le prépara lentement, prenant son temps, éveillant son plaisir petit à petit, et lorsqu’il le sentit prêt il recourba doucement un de ses doits à l'intérieur du brun. Celui-ci se cambra brusquement et émit une longue plainte lorsque son amour affleura un point décidément bien sensible.

Harry haletait et tentait de reprendre pied, mais il avait à peine rentrouvert les paupières que ses yeux se révulsèrent sous la sensation de ces doigts à l'intérieur de lui et de cette bouche qui avait repris ses excitantes caresses sur son membre tendu.

- Dra…Draco…. te plaît…han…peux p-pluuummmm….att-haaaaaan…

Le Serpentard n'en pouvait plus non plus, et sa respiration saccadée, ses doigts tremblants de désir contenu, l'empêchaient de se consacrer au seul plaisir d'Harry. Celui-ci s'en rendit compte et l'attira vers lui jusqu'à ce que ses lèvres glissent sur la peau tendre du cou nacré.

- Viens Draco… viens…

Draco se contenta de le fixer de ses yeux orageux, avant de doucement soulever les hanches du brun. Ses mains fines se crispèrent sur les os saillants du bassin de son amant qu'il pénétrait lentement. Harry poussa un gémissement de contentement mêlé de douleur en enroulant ses longues jambes dorées autours des hanches du blond.

Celui-ci se battait contre son désir de s'enfoncer violemment dans son amant, de satisfaire enfin son envie, mais il savait que la fougue et la passion du brun ne l'empêchaient pas de ressentir la douleur de la pénétration à chaque fois. Le Gryffondor était si étroit, si accueillant, si brûlant… C'en était tellement bon que Draco était persuadé que ça lui était en quelque sorte interdit.

- … Plus vite… viens… p-plus…vite…

- Je… je ne…veux p-pas… te faire de… mmmmal…

Mais les précautions du blond semblèrent plus énerver Harry qu'autre chose, à cet instant-là il s'en foutait d'avoir mal, il le voulait juste en lui… au plus profond de lui… violemment et passionnément.

- Haaaaan!! P-putain…Harry…att-haaaaaaaaaaaaaan….

Le brun avait, d'un violent coup de bassin, fait entièrement pénétrer le Serpentard en lui, et celui-ci, ne s'y attendant pas, faillit jouir sur le coup.

C'était juste trop… trop fort, trop violent, trop passionnel, trop doux, trop d'amour…

Trop Harry.

Harry qui gémissait sous lui, Harry qui se cambrait contre lui, Harry qui se battait contre ses mains qui tentaient de calmer ses violents coups de hanches, Harry et sa fougue, et son amour, lui qui en voulait toujours trop, trop vite…

Réfrénant ses ardeurs du mieux qu'il pouvait, Draco enfouit tendrement son visage contre le cou palpitant du brun.

- Chhhhh… calme-toi… Harry calme-toi… Je suis là…

Le Gryffondor cessa lentement de se débattre et se détendit un peu sous les douces paroles de son amant, Draco lui donnait tellement et lui avait si peur qu'il parte, qu'il parte trop loin pour pouvoir revenir…

- Je ne vais pas partir… je suis là…, murmura le blond contre ses clavicules comme s'il avait lu dans les pensées du Survivant.

Ce dernier esquissa un vague sourire rassuré qui disparut soudain lorsqu'il poussa un gémissement surpris et à la fois languissant. Draco venait de bouger en lui et c'était plus beau que tout. Si les mouvements du Serpentard s'étaient d'abord faits lents et tendres, ils accélérèrent rapidement pour devenir de plus en plus brutaux.

Les halètements saccadés des deux amants, entrecoupés de gémissements rauques, se mêlaient dans l'atmosphère appesantie de la chambre. Draco avait fermé les yeux, car tout était si fort qu'il ne pouvait se laisser aller à regarder le brun sans exploser. Mais lorsqu'il entendit Harry lui gémir sourdement "Regarde-moi…", il ne put s'empêcher d'ouvrir les paupières pour voir les yeux de son amant, voilés de désir et brillants de douceur, les pupilles agrandies par le plaisir. Un halètement étranglé échappa au blond, et dans un dernier coup de rein il se libéra dans la chaleur d’Harry, un cri grave résonnant autour d'eux. Le Gryffondor se cambra contre lui dans un mouvement brusque, et pourtant si sensuel, et se déversa à son tour entre eux dans un abandon complet et violent, le nom de Draco sur les lèvres.

Les respirations haletantes des deux jeunes hommes résonnèrent longtemps dans le silence de la chambre, et lentement elles se calmèrent pour enfin laisser place à leurs rires doux et spontanés.

- N'empêche, me faire sortir en plein milieu du cours… T'es vraiment obsédé…, marmonna le Serpentard, le nez enfoui derrière l'oreille de son amour.

- C'est de ta faute d'abord… J'étais tout innocent avant… avant toi…, Harry termina sa phrase avec un sourire amoureux et tendre accroché aux lèvres.

- Avec toi c'est toujours de ma faute ! Ronchonna Draco pour cacher le trouble qu'avaient provoqué les paroles du brun. Et à sa décharge, Harry avait toujours une voix infiniment sensuelle et grave après l'amour.

- J'aimerai pouvoir rester comme ça le reste de ma vie…, dit pensivement le brun.

- Si on restait comme ça le reste de notre vie, on pourrait jamais revivre ça aussi intensément… Tu crois pas ?

Un petit silence s'installa, avant qu’Harry ne le brise à nouveau, la voix dangereusement neutre.

- …Pour ce qui me reste à vivre…

- Ne dis pas ça, le ton de Draco était dur et froid. Sans réplique.

- … D'accord… je ne le dis pas…

- De toute façon, grogna un Draco buté et boudeur en serrant de manière possessive Harry contre lui, si tu crèves des mains de ce connard, je le butte et je te ressuscite après !

- …T'as intérêt.

FIN

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4 juin 2009

[OS - GL/GS] Tout cela n'aurait jamais du arriver...

Auteur : Sasha

Disclaimer : les personnages de cette fanfiction sont inspirés des membres du groupe Tokio Hotel, mais il n'existe aucun lien entre cette fiction et la réalité.

Résumé : Lorsque rien ne se passe comme prévu, tout peut arriver...dans un ascenseur.

Warning : One-shot slash GL/GS, contient un lemon.

Note de l’auteur: OS publié comme récompense à un concours organisé pour ma fanfiction Der Schlüssel Zu Meinem Paradies.

Tout cela n'aurait jamais du arriver...


Tout cela n'aurait jamais du arriver. Ils n'auraient jamais du rester ces quelques jours de plus dans ce pays qui n'était pas le leur. Ils n'auraient jamais du céder aux insistances de David leur manager, même s'il leur avait fait le coup des Chibi-eyes... Ils n'auraient jamais du se faire interviewer une énième fois. Ils n'auraient jamais du rester tout les deux signer quelques autographes, pendant que les deux autres s'enfuyaient... espèces de lâches !
Et bien sur, ils n'auraient jamais du entrer tout les deux, seuls, dans cet ascenseur.
Car évidement il allait tomber en panne.
Tout était si prévisible...
Les deux jeunes hommes se regardèrent fixement lorsque la boite de métal dans laquelle ils étaient enfermés s'arrêta brusquement entre deux étages. Ils eurent alors deux réactions assez différentes.
Le plus grands se mit à taper à grands coups sur la porte d'acier; jurant avec colère, tandis que l'autre se contenta de s'adosser sur le mur opposé en soupirant de lassitude.

- ...si prévisible...

Avait-il dit cela pour la situation, ou pour la réaction de son compagnon de galère ? Qui sait...
Ledit compagnon cessa finalement de taper la pauvre et innocente porte, et soupira profondément.

- Bon... essayons de réfléchir caaaaaaalmement...

- ...

- ...RAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! SORTEZ-NOUS DE LAAAAAAAAAAA !!!!

- --"

- ...on dirait que cha marche po... snif...;(

- Personne ne peut nous entendre. Par contre...

L'adolescent se redressa d'un coup de rein t attrapa le combiné qui se trouvait dans un coin de l'habitacle. Malheureusement dans sa joie à l'idée de sortir, le plus grand des deux attrapa avec un peu de brutalité l'appareil, et se retrouva avec l'engin dans les mains... le fil arraché, pendouillant lamentablement.

- Euuuh...

- ...--"

- ...dé-désolé...

- ... #soupire de lassitude intense#

- On...on peut toujours essayer les portables, nan ?

- Vas-y, j'ai pas le mien là...
- Oki

L'adolescent fouilla dans ses poches et en extirpa un petit appareil, qui émit une sonnerie stridente dès qu'il se mit à pianoter dessus.

- Merde ! ...je...j'ai plus de batterie...

Évidement, ça aurait été trop beau. Un lourd soupire échappa au plus petit.

- T-tu crois qu'ils vont pouvoir nous faire sortir ?

- Je pense oui... mais il va falloir attendre qu'ils s'en rendent compte par eux-mêmes, puis qu'il arriver à débloquer ce truc...

- Ouais... ça devrait pas être trop long !

- Mmmm...

Ils s'installèrent sur le sol de l'ascenseur, et se mirent à attendre.
L'aîné soupira une énième fois. Ça faisait bien presque 10 minutes qu'ils attendaient maintenant... et c'est long 10 minutes quand on a rien à faire à part regarder cette drôle de bosse là sur le mur, comme une sorte de pois chiche ...
Il releva la tête et regarda son compagnon, qui lui n'avait pas bougé : la tête dans les mains, les coudes sur les genoux.
Le "gaffeur" fronça soudain les sourcils... pourquoi l'autre tremblait-il autant ? Il était parcourus de soubresauts, ses épaules tressautant faisant frémir ses cheveux blonds.

- Hé... qu'est-ce qu'il y a ?

Il se releva et s'approcha du plus jeune avant de s'accroupir près de lui. Sa longue main aux doigts calleux se posa sur son épaule tremblotante.

- T'inquiète pas... on sortira bientôt... t'as froid ?

Il ne répondit pas, se contentant de continuer de trembler, le visage toujours caché dans ses mains.

- Gus...

La main du bassiste secoua un peu l'épaule de son ami. Comme celui-ci ne répondait toujours pas, le brun prit les choses en main.
Il attrapa les poignets du batteur et écarta les mains du visage de ce dernier, avec douceur mais fermement.
Pâle et tremblant, Gustav paraissait au bord de l'évanouissement. Ses yeux tressautaient d'un coté et de l'autre, sans s'arrêter, comme fous, et il mordait ses lèvres tremblantes.

- Gus, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui t'arrive ?!

Le batteur semblait essayer de parler, mais son souffle trop faible mourrait dans sa gorge, et les minces filets de sons qu'il arrivait à émettre étaient trop bas pour que le brun les entende correctement. Il se pencha donc vers lui, à la fois pour l'écouter et le soutenir.

- G...Ge...Geor...g-g...

- Oui, je suis là, t'en fais pas.

- ...p-pars...pars p-...pas...

- Non non... je pars pas...

L'effort que le batteur avait fourni pour parler semblait l'avoir vidé de ses forces et il s'écroula contre le mur.
Georg le rattrapa in extrémis avant que sa tête ne percute l'acier, et il s'assit rapidement, glissant ses jambes autours du blond pour mieux le soutenir.

Et maintenant ? Que pouvait-il faire ?

Gustav s'était évanouis, ils étaient tout les deux coincés dans cet ascenseur, aucun moyen de contacter l'extérieur...
La panique commença doucement, mais sûrement, à s'insinuer en lui.
Mais le bassiste essaya de la contenir de toutes ses forces, après tout lui n'avait rien, alors que Gus ne semblait pas trop en point...
C'était étrange... il n'aurait jamais pensé qu'il puisse être claustrophobe... sa mère l'était, il savait donc reconnaître les symptômes. Et pourtant ils se connaissaient depuis des années à présent... mais c'était vrai que Gustav ne parlait jamais beaucoup de lui-même... et il était vraiment très doué pour cacher ce genre de choses...
Le brun baissa les yeux sur son ami et l'observa. Une vague de tendresse afflua vers lui quand il se rendit compte que Gus n'était plus évanouis, mais seulement endormis. Ses yeux bougeaient derrière ses paupières fermées, et son souffle s'était fait plus rapide et irrégulier. Il rêvait.
Lentement le regard du bassiste glissa le long des mâchoires bien dessinées, sur l'arrondi des sourcils, la courbe du nez, la douceur des lèvres...
L'adolescent sursauta lorsqu'il se rendit compte de ses pensées. Non, il ne fallait pas. Personne, et surtout pas Gus, ne devait jamais savoir. Ça allait passer... c'est vrai qu'il attendait depuis longtemps que ça passe... mais ça allait bien arriver un jour ou l'autre...
En attendant, pas question de penser à ça alors que Gus était si faible, et si dépendant.

Un mouvement contre son torse lui fit abaisser le regard, le rouge toujours aux joues. Le batteur bougeait doucement contre lui, et finit par entrouvrir les paupières. Son regard se posa sur Georg et celui vit ses bonnes résolutions s'enfuirent loin...très loin...
Les prunelles brillantes, les pupilles dilatées, le regard fixe et sombre... quelque chose de terriblement tentant se dégageait du blond affalé contre son ami.
Déglutissant avec difficulté, le bassiste détourna le regard.

- Ça...hum...ça va ? Tu te sens mieux ?

Gustav ne répondit pas. A la place il se souleva maladroitement et vint nicher son nez dans le cou du brun.

- Tu sens bon...

- Q-quoi ? Je sens... quoi ?! OO

- Bon... tu sens bon... une odeur de... chaud...

- Ch... ch... chaud ?

Sans qu'il le veuille, la voix de Georg partit dans les aigus sur la fin du mot quand il sentit très nettement les lèvres de son (plus trop) ami contre sa peau. Il en était encore à se demander si Gustav était bien conscient des sous-entendus qu'il faisait, quand un long frisson lui parcourus le dos. Le batteur venait de faire glisser sensuellement ses lèvres contre sa jugulaire, et son sang se mit à pulser fortement dans celle-ci.
Le bruit lancinant de son sang battant dans sa tête, de sa respiration soudain haletante, l'empêchait de penser clairement. Tout ce qu'il savait c'était que sentir ces lèvres qu'il avait si longtemps désirées parcourir sa peau, c'était tout simplement délicieux...
Et se fut juste innommable quand ces mêmes lèvres se posèrent sur les siennes.
Elles glissaient sur les siennes avec tant de fluidité que ça en devenait difficilement soutenable. Un gémissement rauque de plaisir et de frustration lui échappa, et le blond en profita pour lu mordiller la lèvre inférieur avec délice.
N'en pouvant plus, Georg lui attrapa la nuque, plongeant ses doigts dans les courtes mèches blondes, glissant sa langue avec autorité dans cette bouche tant convoitée, les paupières crispées et refusant de s'ouvrir de peur de tout voir s'évanouir dans le néant.
Leurs langues glissèrent l'une sur l'autre avec volupté, jouant sensuellement contre leurs dents et leurs joues, étouffant leurs halètements de plaisir et leurs gémissements sensuels.
Lorsque le baiser prit fin, et que Georg ouvrit lentement les paupières pour regarder le batteur, il eut l'impression que son cœur, qui battait à tout rompre une demi seconde auparavant, s'arrêtait soudainement de battre. Le blond le fixait à travers ses cils, les yeux brillant de désir contenu, les lèvres encore rouges de leur baiser, la respiration un peu trop rapide...
Une onde de plaisir mêlée d'angoisse traversa l'échine du brun, et celui-ci du refermer les yeux un instant sous la force de la multitude de pensées qui affluaient en désordre dans son esprit.
Il n'avait pas le droit de faire ça... Gus n'était pas vraiment conscient de ses actes, ce serait profiter de sa vulnérabilité... c'était son ami... il ne pouvait pas...
Lorsqu'il ouvrit les yeux de nouveau, il eut juste le temps de lever les mains alors que le blond se penchait déjà de nouveau sur lui. Les paumes à plat sur son torse, le bassiste le repoussa avec douceur, mais fermeté.

- Gus... tu... t-tu sais pas ce q-que tu fais... il-il faut p-pas...

Un silence se fit entre les deux adolescents, avant que finalement le batteur fixe son regard enfiévré sur le brun.

- J'ai envie de toi.

Et sans attendre de réponse, il colla de nouveau ses lèvres à celles du bassiste. Et toutes les bonnes résolutions de ce dernier s'envolèrent quand il sentit la main du blond sur son torse, glisser le long de ses pectoraux, frôler ses côtes, effleurer ses abdominaux, caresser avec douceur ses hanches...
C'était trop bon, et Georg n'avait jamais vraiment réussi à résister à ses bas instinct... il était faible, l'avait toujours été, et tanpi si la suite se promettait difficile.
Alors il laissa sa langue s'enrouler autours de celle du batteur, il glissa de nouveau ses longs doigts dans ses courts cheveux, il le tira au plus près de son corps, pour le sentir enfin contre lui.
Et bientôt, sans qu'il sache exactement comment ça c'était passé, Gustav se retrouva a califourchon au-dessus de lui, ses mains profondément enfouies dans ses longs cheveux lisses, et ses lèvres à lui, Georg, parcourant la peau satinée du batteur. Sentir son sang pulser dans ses veines, sous ses lèvres, sa gorge vibrer à chaque gémissement rauque, la chaleur de son corps collé au sien... les deux adolescents eurent bientôt de plus en plus de mal à supporter leurs excitations respectives.
Gustav finit par glisser ses mains sous le T-shirt de son (à présent) amant, et le lui retira en douceur, avant d'enlever le sien de la même manière.
Les lèvres du bassiste courent sur son torse imberbe, le faisant frissonner et gémir d'envie. Cette langue qui lui effleura le mamelon... sans ce rendre compte de son geste, le blond donna un soudain coup de hanche pour se rapprocher de son adorable tortionnaire. Le mouvement colla leurs bassins l'un à l'autre, mettant en contact leur entrejambes tendues sous leur jeans.
Un halètement rauque de Georg retentit, et sans pouvoir se contrôler il entreprit de frotter leur désirs leur contre l'autre, son souffle entrecoupé de gémissements collé contre les clavicule de son amant. Répondant à ses avances, celui-ci se mit à son tour à onduler sensuellement au dessus du bassiste, la bouche ouverte et les yeux révulsés de plaisir.
Plaisir qui montait d'ailleurs à une allure folle, sans que les deux adolescents ne puissent la contrôler. Et pourtant ils avaient envie de plus... de tellement plus...

- A-Attends... j'ai trop...t-trop envie...de...

La voix, à la fois rauque et plaintive de plaisir, de Gustav résonna aux oreilles du brun, qui tentait vainement de s'empêcher de gémir en se mordant les lèvres. Il ne pu cependant retenir une plainte de frustration quand il sentit l'autre se relever, le privant de sa chaleur.
Rouvrant les yeux qu'il avait fermés sous le plaisir, le bassiste cru un instant manquer d'air. Gustav venait de faire tomber son jean sur le sol, et entreprenait de faire de même avec son caleçon sous le regard ébahis de son amant. Ce ne fut que lorsqu'il se retrouva à genoux entre devant le brun, ses doigts occupés à lui déboutonner le jean, que celui-ci réussi à reconnecter ses neurones.
En quelques secondes Georg se retrouva les fesses nues, posées sur le sol, gémissant de nouveau, alors que son batteur préféré ondulait à nouveau de son bassin nu contre le sien, leurs érections douloureuses tendues l'une contre l'autre.

- G-georg...si...sil te pl...s'il te plait...

La vue d'un Gus plus qu'excité, les joues rouge de plaisir et les yeux assombris de désir, à califourchon au-dessus de lui, ses cuisses nues brillantes de sueur, le dos cambré, une moue de plaisir entravée de frustration sur le visage, acheva le bassiste.
Et lorsque son fantasme incarné attrapa sa main et entreprit de lui lécher avec application ses doigts calleux, il crut réellement défaillir.
Il se reprit néanmoins, et fit lentement glisser ses doigts humides le long du torse du blond qui geignit sous le contact, avant de titiller doucement son intimité.
Envahit par le plaisir, le batteur se tortillait sous la caresse impudique de ces phalanges inquisitrices, gémissant de frustration.

- Nnnn... p-plus...teplai...haaaaan...

- Sois pas aussi impatient... ça en devient presque indécent...

Un halètement plus prononcé annonça au bassiste que son amant risquait de ne plus tenir très longtemps, et il l'observa avec un doux sourire, qui s'incurva quelque peu en une moue goguenarde.

- Haaaaaaaan !!!

Le gémissement de pur plaisir résonna dans l'habitacle, alors que le blond se cambrait brutalement sous l'intrusion de ce doigt en lui. C'était trop bon, trop bon... il se perdait dans ce plaisir qui lui courait sous la peau, dans les veines, et ondulait sans plus aucune retenue sur la main du bassiste, qui entreprit de le préparer le plus délicatement possible.
Mais la délicatesse, ce n'était pas apparemment ce que cherchait Gustav, car bientôt ses coups de reins se firent plus violents et désordonnés, et les gémissements rauques totalement incontrôlés.

- ...p-plus...j'en v-veux plus...Geoooorg... putaaaaain...

Le brun, finit par retirer ses doigts, et eu à peine le temps de se redresser un peu contre le mur, que le batteur venait déjà se coller à lui, les mains par terre, le soutenant alors qu'il abaissait son bassin vers celui de son amant. Ce dernier lui attrapa les hanches, au moment ou son érection heurtait les fesses du blond. Soufflant profondément pour se calmer, il entreprit de pénétrer le plus lentement possible son compagnon, mais son étroitesse si divine, et ses gémissements rauque ne l'aidait pas. Il eut encore plus de mal que Gustav lui gémis à l'oreille d'une voix rendue encore plus grave par le désir et le frustration :

- Vas-y...j'ai tellement envie de toi...

- Je veux pas...te faire de...mal...

- Mais ça fais pas...mal...hummm... c'est trop...

Ces paroles moururent dans un geignement quelque peu aigu alors qu'il s'empala de lui-même sur la hampe dressée de son partenaire. Submergés pas le plaisir, ils restèrent quelques secondes immobiles, profitant juste de la présence de l'autre. Avant que d'un faible mouvement de hanches de Georg, le plaisir les ensevelisse de nouveau.
C'était si doux et en même temps si brutal, cette danse cachée de tous, ces mouvements saccadés, ces spasmes de plaisir pur, ces tremblements convulsifs qui parcouraient les nerfs, ces halètements, ces gémissements, ces geignements, ces cris, rauque et aigus à la fois...
Ils se perdaient l'un dans l'autre comme jamais ils ne s'étaient perdus auparavant.
Et pourtant... tout cela n'aurait jamais du arriver...
A bout de souffle, il reprirent leurs esprits dans les bras l'un de l'autre, perdus encore dans les limbes du plaisir diffus dans leurs corps.

Seuls dans cet ascenseur.

- Tu regrettes ?

- ...non...

- ...

- ...et toi ?

- ...non plus...

- ...

- Tu sais...tout ça...

- ...n'aurait jamais du arriver...oui je sais...

- Et pourtant...

- ...oui...

Un silence confortable s'installa entre eux. Leurs respirations se calmèrent, tout comme les battements de leurs cœurs. Et bientôt, le désir de leurs regards, ne laissa place qu'à de la tendresse.

- On se rhabille ?

- Oui.

Car après tout... beaucoup de choses qui ne devraient jamais arriver, finissent bien par arriver un jour ou l'autre...

FIN

4 juin 2009

[FIC Suspendue] Andréa - Chapitre 2

Chapitre 2 : Sarah


Sarah.

Elle s'appelait Sarah.

La pointe de ses longs cheveux qu'elle avait natté distraitement en observant d'un œil critique la carte des boissons, balayait sensuellement le bois poli et brillant de la table du café où elle avait entraîné Andrea.

Elle bougeait sans cesse : sa tête contre la banquette, ses épaules sous son petit pull, ses mains sur la table lisse, ses jambes entre les pieds de la table, et bien sur... ses yeux.

Sautant d'objets en objets, de personnes en tabourets, de bouteilles en vitres, de tasses vides en rires étouffés, son regard transperçait tout en quelques secondes, regardant sans voir... ou peut-être était-ce l'inverse ?

Elle respirait l'impatience, l'énervement, l'exaspération.

Pourtant ce petit café calme qu'elle avait choisi était paisible: peu de gens, de la tranquillité, un serveur poli et discret.

Andrea se sentait bien, et curieusement l'état nerveux de la jeune allemande ne l'agaçait pas mais au contraire l'apaisait en quelque sorte, la confortait dans sa calme tranquillité.

Un drôle de silence s'était installé.

Pas vraiment gênant, pas vraiment à l'aise... plutôt indifférent.

Une tasse de cappuccino était apparu devant la française qui sourit à la vue de la mousse onctueuse qui recouvrait le breuvage brûlant.

Sarah en face avait entreprit de siroter son "Schweppes Agrumes", sa petite bouche déjà brillante de sucre et ses doigts fins tortillant nerveusement sa paille.

Le patron lui lança depuis le bar :

- Sarah, je mets ça sur ton compte ?

Elle lui fit un vague signe de la tête, la paille entre les dents. Il prit ça pour un oui, et griffonna sur un carnet derrière le bar. Ainsi c'était une habituée, pensa distraitement Andrea en soufflant sur son café, avant d'y tremper ses lèvres.

La paille retomba au fond du verre à moitié vide, et sa voix froide résonna de nouveau dans l'espace confiné du coin où se trouvait leur table :

- Alors comme ça, tu vas à l'Ecole Française ?

Andrea hocha la tête, et se contenta de fixer l'allemande sans rien dire.

- Tu viens de France ?

- ...oui...

Un petit silence reprit place, tout comme la paille entre ses lèvres. mais Sarah, malgré son ton froid et désintéressé, semblait curieuse d'en savoir plus.

- Tu parles jamais plus que ça ?

- Je préfère regarder...

Un léger mouvement de la mâchoire, l'esquisse difficile sur les lèvres, plissement presque invisible des yeux...

Premier sourire.

Et Andrea se jura de faire tout pour en revoir un autre traverser ce visage si fermé.

- Et écrire aussi, nan ?

- ...

- J'ai lu ce que tu as écrit dans ton carnet.

- ... ah...

Sarah ne paraissait ni honteuse, ni coupable, seulement désinvolte. Et au final Andrea préférait ça, des excuses et des "pardons" ne lui auraient rien apporté de plus.

- J'ai fait un peu de français à l'école, j'aime bien les tout petits poèmes, ceux de trois vers.

- ...des haïkus...

- Quoi ?

- Ce sont des haïkus, des poèmes japonais... enfin à l'origine ils sont japonais, mais ceux du carnet sont...

- De toi, c'est ça ?

- Mmmm...

- Et à part écrire en traînant dans les rues et aller au lycée, tu fais quoi de ta vie ?

- ... de la photo...un peu...

- Et tu prends quoi ?

- Les instants oubliés... les moments d'éternité...

Ce regard bleu qui la fixait, Andrea ne le connaissait pas, après tout elles ne se connaissaient pas. Pourtant... toutes les réponses aux questions qui avaient toujours sommeillées en elle sans trouver de formes propres, toutes ces réponses... juste là... au fond de cette iris, au cœur de cette pupille...

- Par exemple ?

- Par exemple...

Son regard balaya la salle sous ses mèches sombres, et s'arrêta sur une table à quelques mètres d'elles. Un femme y était assise, La trentaine, une tasse froide sur le coté, un livre ouvert devant elle, le regard perdu dans le vide, le marque-page encore entre ses doigts, la courbe de la bouche à peine esquissée.

Alors Andrea montra à Sarah, et lui expliqua.

Elle lui expliqua le regard encore trouble d'avoir trop longtemps fixé les petits caractères dans la semi obscurité, elle lui expliqua la lourdeur du papier entre les doigts fragiles, elle lui expliqua la tristesse de la bouche perdue dans l'ombre, elle lui expliqua la fatigue du poignet replié contre le livre.

Et Sarah vit comme Andrea, à travers Andrea... un instant de solitaire méditation.

Et quand Sarah regarda à nouveau Andrea, elle ne vit que son reflet dans un objectif avant qu'un léger déclic ne se fasse entendre.

- Trouble d'un battement d'ailes... Murmura la française en rangeant son appareil qu'elle avait silencieusement sortit de son sac.

Leurs yeux s'accrochèrent en une seconde de reconnaissance, une seconde de vérité, une seconde en plongé...

Puis son téléphone sonna.

Sarah devait rentrer.

Pas d'autres mots échangés, pas de rendez-vous fixés, pas de numéros donnés, juste un regard troublé.

Etrange impression celle de revenir à la réalité.

Tout ce qui suivit parut si terne à Andrea.

Elle savait qu'elle avait tord, mais que pouvait-elle faire ?

On dit qu'on ne peut choisir son cœur, que c'est lui qui décide, que les sentiments ne se maîtrisent pas... conneries.

Andrea savait qu'elle aurait put lutter, qu'elle aurait très bien put ne pas tomber... seulement elle l'avait voulu, désespérément voulu... et elle refusait se s'abaisser à accuser son "cœur", elle refusait de se voiler les yeux pour ne pas voir qu'elle était responsable, responsable de tout...

Il ne lui restait qu'une chose à faire, attendre... attendre pour s'apaiser.

Sarah ne lui laisser pas ce temps.

Elle réapparu quelques jours après leur dernière rencontre. Comme la dernière fois elle l'attendait à la sortie du lycée. Ses longs cheveux dansant libres sur ses épaules dans le vent froid du nord. A ses pieds un sac de sport, sur son dos un sac de cours. Toujours ses converses aux pieds.

Elles se fixèrent sans rien se dire, puis la voix tremblante de Sarah murmura dans le froid :

- J'ai besoin de toi...

Andrea n'avait pas posé de questions. Elle avait juste remarqué que la jeune allemande tremblait de froid, que son jean semblait bien léger pour un temps pareil, que son nez rougis par le vent lui donnait l'air vulnérable, que ses yeux où brillaient encore la fierté et l'orgueil semblaient s'ouvrirent sur un monde au bord du gouffre.

Elle l'avait amenée jusqu'à son appart. Lui avait fait un thé chaud et installée sous une couette sur le canapé. Elle l'avait regardée, et Sarah avait fini par parler.

Elle avait eu 18 ans le jour où elle lui avait rapporté son carnet. Elle avait toujours dit qu'elle partirait de chez elle quand elle deviendrait majeure. Ses parents l'avaient prise au mot, et lui avait demandé où elle comptait habiter. Elle avait toujours eu trop d'orgueil. Pour ne pas perde la face, elle était partie. Une partie de ses affaires était chez une amie, mais elle avait besoin d'un endroit où dormir pour quelques jours.

Andrea lui avait juste dit que son canapé clic-clac resterait là pour un bon moment encore et que ça tombait bien, elle avait deux oreillers.

Sarah avait alors sourit.

Et Andrea se dit qu'elle avait eu raison, ce sourire valait toutes les collocations du monde.

Quand l'allemande posa ses lèvres sur les siennes, Andrea essayait encore de fixer son sourire dans ses souvenirs.

La jeune française la fixa sans réagir.

Sarah se recula et la toisa du regard, visiblement vexée de son manque de réaction. La brune se contenta de l'observer le regard encore vacillant.

- Tu n'as pas besoin de faire ça.

Elle ne voulait pas de ça. Pas d'un baiser donné pour un "merci". Pas d'un baiser sans suite. Pas d'un baiser froid et sans douceur.

- Là, tu es en train de m'insulter.

Un sourire, de nouveau. Cette fois légèrement arrogant, plein de morgue et d'aplomb. Curieusement, un sourire qui parut comme pour cacher une tendresse soudaine.

Andrea rougit brusquement, et pencha légèrement la tête, se dissimulant derrière ses cheveux sombres.

- Je suis une fille.

- Je sais.

- Tu sais ?

- Tu me prends pour qui ?

Andrea se fit la réflexion qu'elle n'avait jamais vu Sarah aussi calme et sereine, ses yeux brillaient d'espièglerie, mais elle respirait la tranquillité.

La blonde se pencha de nouveau vers elle, et la brune se dit que finalement le clic-clac ne servirait pas à grand-chose...

Un petit colis lui était arrivé de France. Une lettre de ses parents, un petit mot de son frère, une belle écharpe pour cet automne froid de son père, les gants assortis de sa mère, un CD de son frangin. Une photo au fond complétait le paquet, ils se tenaient tout les trois dans un parc que reconnu Andrea, de hauts arbres couverts de feuilles couleur sang et or, le vent faisant voler leurs cheveux, ils riraient sous ce vent joueur.

Ces éclats de rires résonnaient presque aux oreilles d'Andrea, à travers la musique qu'elle avait mis avant d'ouvrir le paquet.

Elle aurait voulu les voir, leur parler, les serrer.

Nach Dir Kommt Nichts ne l'aidait pas vraiment à se remonter le moral.

Internet ne faisait pas tout.

Elle ne leur avait pas dit pour Sarah. Elle avait peur et préférait la leur présenter en chair et en os, plutôt que leur annoncer dans une lettre.

Même Emma ne savait pas.

La jeune allemande habitait toujours chez elle. Elle allait toujours au lycée, et communiquait avec ses parents, mais refusait de retourner chez eux malgré leurs demandes. Elle avait voulu aussi partir de chez Andrea au bout de deux jours, pour ne plus "l'encombrer" comme elle disait, mais la française avait catégoriquement refusé.

Elles avaient fini par trouver un accord, et Sarah payait les dépenses de nourriture avec l'argent que lui donnait ses parents pour vivre.

La porte d'entrée claqua et Sarah entra dans l'appartement. La photo s'était envolée sur le parquet jusque dans l'entrée. La blonde se pencha et la ramassa, déroulant son écharpe d'autours de son cou. Un silence s'installa, Andrea observait nostalgiquement le ciel gris par la fenêtre.

La photo repri place sur la table basse devant elle, et Sarah se laissa tomber en tailleur à coté d'elle sur le tapis.

- Je crois qu'on a besoin d'une petite sortie toutes les deux.

- ...une sortie ?

- Ouais. Mon cousin m'a invitée à une petite soirée ce week-end, j'avais complètement oublié, mais il vient de me rappeler. Ca te dirait d'y aller ?

- Une soirée ?

- Mmmm... y'aura pas grand monde, y'a jamais beaucoup de gens, mais je connais la plus part de ses potes, et ils sont sympa.

- C'est samedi ?

- Ouais, alors ça te dis ?

- Ok...

- En plus ça sera l'occaz pour que vous vous rencontrez... c'est un peu mon meilleur pote tu vois...

- ...oui...

Une boule de stress s'était pourtant formée dans la gorge d'Andrea qui sentait à présent l'appréhension l'envahir. Comme elle, Sarah n'avait pas vraiment d'amis, juste quelques connaissances, et comme elle son meilleur ami était un de ses cousins, qui avait à peu près son âge. L'image d'une Emma au masculin lui traversa l'esprit, et Andrea se rendit aussi compte que sa petite amie devant être aussi anxieuse qu'elle. Après tout si c'était elle qui allait présenter Sarah à Emma, elle ne se sentirait pas très rassurée.

La grande brune se sera contre la petite blonde, et dans la chaleur de leurs peaux, dans la douceur de leurs cheveux emmêlés, dans la tendresse de leur étreinte, elles tentèrent de se réconforter.

C'est étrange comme tout ce que vous adorez vous semble agaçant quand le stress s'empare de vous.

Andrea maintenait appuyée la touche d'avance rapide sur la télécommande de son lecteur DVD, s'arrêtant de temps en temps sur une scène de son film préféré, soupirant d'agacement au bout de trois seconde et demi, avant de ré-appuyer sur la touche rageusement. N'en pouvant plus elle finit par éteindre le petit poste de télé, avant d'attraper son appareil photo sur la table basse.

Manipulant habilement l'engin, elle fit quelques règlements, avant de s'immobiliser, l'objectif braqué sur la porte fermée de la salle de bain. Quelques secondes passèrent, avant que la porte ne s'ouvre. Sarah en sortit, enroulée dans un long drap de bain, dont le bout traînait derrière elle, se séchant les cheveux avec l'aide d'une autre plus petite serviette. Son regard se releva, cherchant Andrea, et un léger déclic résonna dans la pièce.

- Intolérable sensualité.

Une petite moue faussement agacée apparut sur les lèvres ourlées de l'allemande.

- And' ! Le petit surnom résonna sur le ton plaintif et boudeur de la blonde. Je devrai de faire payer à chaque photo...

- Mais je paye ! S'exclama Andrea d'un air scandalisé.

- Ah oui ? Sarah redressa élégamment son sourcil droit. J'aimerai bien savoir comment !

- Avec mon corps.

Les yeux bleus de la blonde s'agrandir de surprise, avant qu'elle n'éclate de rire joyeusement. Un autre déclic retentit.

- Éclat d'un instant.

Sarah eut un sourire lumineux, avant de monter dans la petite mezzanine pour s'habiller.

Quelques minutes plus tard Andrea sortit de la salle de bain à son tour lavée et habillée. Comme à son habitude elle s'était vêtue de vêtements larges et assez masculins, un jean foncé un peu large, un T-shirt à manche longue et des converses (que Sarah lui avait offert la veille). Elle enfila un long pull à cotes bleu nuit, et secoua négligemment ses mèches en pagaille avant de s'immobiliser pour regarder Sarah attacher ses propres converses ultra hautes en cuir noir et aux lacets vert sombre.

"C'est dingue le nombre de converses qu'elle peut avoir..." Pensa la française en la détaillant.

Les chaussures lui arrivaient jusque sous les genoux, le reste des ses jambes protégé par des collant noirs visibles jusqu'au milieu de ses cuisses, où se terminait sa jupe de velours vert forêt. Elle portait le même petit pull moulant noir à col roulé que le jour où elles s'étaient parlées pour la première fois.

Andrea se secoua un peu la tête avant d'aller prendre son portefeuille sur son bureau pour le glisser dans la poche arrière de son jean. Quand elle se retourna, Sarah l'attendait déjà à la porte, son petit sac à dos rond noir sur les épaules.

Ce ne fut que dans l'ascenseur qu'Andrea remarqua que les yeux légèrement maquillés de Sarah l'attiraient plus sûrement qu'une tablette de chocolat, et que sa bouche brillante de gloss était une tentation trop forte pour ses hormones.

Quand les portes s'ouvrirent deux étages plus bas, la petite vieille du premier eu un léger sursaut en voyant ces deux jeunes dans "cette cage de malheur" comme elle se plaisait à l'appeler. C'est vrai qu'elles étaient légèrement décoiffées, un petit peu essoufflées, et si on y regardait de plus près on pouvait constater leurs lèvres un peu trop gonflées pour être innocentes.

Le taxi les déposa plusieurs minutes plus tard devant un immeuble du quartier chic de la ville. Elles descendirent et payèrent la course avant que Sarah ne sonne à l'interphone. Une voix masculine lui répondit, elle dit seulement son nom, l'appareil grésilla une seconde avant que la lourde et imposante porte ne s'ouvre.

Quelques étages plus hauts, elles sonnèrent de nouveau, sur la sonnette cette fois-ci. De la musique étouffée s'échappait de l'appartement, et des bruits de voix, de rires, et de pas s'approchant de la porte parvenait jusqu'à Andrea. Elle sentit ses entrailles se tordre dans son estomac, et son cœur battre fort contre ses cotes.

Et si il ne l'appréciait pas ?

Et si il ne savait pas que Sarah était homosexuelle ?

Et si il était homophobe ?

Et si il ne le supportait pas et la jetait de chez lui ?

Et si...

La porte s'ouvrit.

Taille moyenne, blond, yeux noir et rieurs, mais avec cette petite tristesse comme dans ceux de sa cousine, un grand sourire aux lèvres...

Sarah se jeta dans ses bras et il la serra en retour contre lui, avant qu'ils ne se séparent et que la jeune fille se tourne vers Andrea.

- Gus', je te présente And' !

Sarah fit un sourire rayonnant à la brune avant de lui dire :

- And', voilà mon cousin préféré... Gustav !

A suivre...

4 juin 2009

[FIC Suspendue] Andréa - Chapitre 1

Chapitre 1 : Où tout commença

Le pâle soleil de ce début de septembre perçait difficilement à travers les épais nuages qui obscurcissaient le ciel, s'infiltrant comme il pouvait entre les persiennes du vasistas d'un toit d'immeuble, perdu au milieu de tant d'autres. Malgré la faible clarté de ce rayon de soleil, deux paupières se plissèrent de mécontentement, suivies rapidement d'un froncement de sourcil réprobateur. Une forme enfouie sous une couette bougea, et se recroquevilla sur elle-même avant d'émettre un grognement mécontent.

Quelques secondes passèrent dans un silence et un calme total, quand soudain la forme se redressa subitement sur le matelas, repoussant la couette brusquement.

Une tête ébouriffée et encore chiffonnée de sommeil se tourna brutalement vers un petit réveil en forme guitare posé tranquillement sur une table de nuit noyée dans le nombre incalculable de livres qui tenaient tous en équilibre précaire sur le meuble.

- Oh Merde !

Voix encore enrouée de sommeil qui retentit dans l'appartement silencieux.

Trois secondes de répit encore avant l'ouragan.

Une main qui se frotta les yeux, un bâillement, des doigts fins qui grattèrent quelques mèches ébouriffées.

Et puis on sauta du lit, on se précipita sur des vêtements soigneusement posés sur un vieux fauteuil un peu rapiécé, on dévala le petit escalier qui menait à la mezzanine où on a passé la nuit, on sauta les deux dernières marches.

Un doigt sur une touche d'une chaîne, de la musique qui emplit l'air d'un air joyeux, des pas précipité vers la salle de bain, de l'eau qui commença couler, un petit cri sous l'eau trop chaude, des petits chantonnements qui résonnaient dans l'habitat.

Des pieds nus et encore humides de la douche, à moitiés recouverts d'un jean un peu trop long et trop large, sur le carrelage froid de ce matin de rentrée. Petit déjeuné un peu difficile, gorge un peu trop serrée, tasse rapidement posée dans un évier, pain vite fait rangé dans un placard.

Chaussette, baskets, sweat, sac à dos, clés qui sonnèrent contre une serrure, c'était partit !

Les rues froides d'Hambourg retentissaient des bruits du matin, et Andréa se faufila rapidement entre les passants sur le trottoir, le lycée se trouvait à quelques minutes à pied de son immeuble, ce qui arrangeait bien la jeune fille qui avait toujours au du mal à se dépêcher le matin.

De toutes façons c'était toujours la faute à ce fichu réveil, qui sonnait et s'éteignait sans qu'on lui demande…

Andréa tourna au coin d'une rue et ralentie sensiblement sa marche, tripotant le bas de son sweat et enfouissant son visage plus profondément dans sa capuche, soudain nerveuse.

Un léger mordillement à la lèvre, une grande inspiration.

Elle pénétra dans l'enceinte de l'établissement, sa démarche calme et tranquille cachant son angoisse et son stress.

Cette journée s'annonçait difficile.

Finalement ça c'était plutôt bien passé.

Une prof d'anglais extra, qui était d'ailleurs aussi leur prof principale, un lycée sympa, des élèves tranquilles et plutôt accueillants, relativement peu d'élèves d'ailleurs.

Une seule classe de terminale littéraire.

C'était plutôt compréhensible puisqu'ils n'étaient que 11 dans la classe.

Bref, premières impressions assez encourageantes.

Evidement, les autres élèves avaient été tous assez curieux. Apparemment ils se connaissaient tous depuis l'enfance, mais ils ne l'ont pas pour autant laissée à l'écart.

La grosse surprise de la journée était survenue durant le premier cours. Bien que personne ne lui avait dit explicitement, Andréa avait vite compris que tout le monde la prenait pour un garçon. Ca ne la gênait plus que ça, mais elle savait qu'ils sauraient bien assez tôt la vérité.

Lors de l'appel, Andréa s'attendait à ce que tout le monde soit surpris de son prénom, et pourtant…

- Léger Andreas ?

Un peu déroutée, la jeune française n'avait rien dit, mais la prof avait apparemment compris qu'il s'agissait d'elle. Pourquoi avait elle rajouté un "s" à son prénom ?

Elle eu la réponse à sa question quelques minutes plus tard quand la prof s'adressa à elle lors d'un exercice de traduction.

- Andreas ? Pourriez-vous me donner le dictionnaire sur l'étagère derrière vous ?

- Euh….O-oui, bien sur…, sa voix était un peu bredouillante, elle avait cru mal entendre la première fois, mais apparemment non.

Toujours déconcertée, elle se leva et apporta le lourd ouvrage jusqu'à son professeur.

- Merci… dites-moi jeune homme, vous avez étudié un texte de Shakespeare l'an dernier ?

Andréa fut tellement surprise du "jeune homme", qu'elle en oublia de répondre.

- Et bien qu'y a-t-il ?

- Euh… je… je suis… une… fille…

- …p-pardon ? Vous… vous n'êtes pas… ? Mais… votre prénom… ?

- Ben… je m'appelle Andréa, sans "s" à la fin.

- Ah je… je suis désolée mais… en allemand Andreas est un nom porté par les hommes… donc, enfin votre manière d'être porte à confusion et… j'ai cru que l'administration avait oublié un "s"…je suis vraiment désolée mais…

- Ne vous inquiétez pas, ça arrive souvent.

La jeune fille se retourna et alla s'asseoir à sa place, sous les regards ahuris des autres élèves. Ils la fixèrent pendant quelques minutes, puis se remirent à suivre le cours que leur prof d'anglais avait reprit, un peu perturbée tout de même.

A l'inter classe suivant, ils lui avaient parlé tout à fait normalement, lui demandant spontanément, et avec un naturel un peu désarmant, pourquoi elle s'habillait de cette manière. Elle leur avait seulement dit qu'elle se sentait bien ainsi, et ça leur avait suffit.

La vie semblait tellement plus simple ici.

Mais…cela allait-il durer ?

Les jours s'écoulaient tranquilles, et Andréa s'ouvrait de plus en plus aux autres. Elle ne s'était pas fait encore de véritables amis, mais quelques copains et copines avec qui elle déjeunait et discutait entre deux cours.

Mais la solitude lui pesait tout de même encore.

Elle remerciait toutefois mentalement ses parents de lui avoir offert un ordinateur portable ainsi qu'une connexion ADSL, lui permettant ainsi de chatter avec sa cousine Emma.

Emma était la seule cousine de son âge de toute la famille, elles s'entendaient toutes les deux très bien, bien qu'elles habitaient loin l'une de l'autre quand Andréa vivait encore en France.

Toutefois la distance ne les avait jamais empêché de rester très proches. Emma avait été la première à savoir pour elle. Elle l'avait soutenue comme ses parents, et cela Andréa ne l'oublierait jamais.

Ce soir là, Andréa s'était connectée comme prévue et attendait Emma qui bizarrement n'arrivait pas. Finalement sa cousine se connecta avec 10 minutes de retard.

S'excusant à peine de son retard, elle semblait surexcitée, pour une raison qui échappait à Andrea.

Chtite Emma 333, dit :

Tu devinera JAMAIS c'que je viens d'apprendre !!!

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Quoi ? Ta table de 7 ??? Tu la sait enfin ??? XD

Chtite Emma 333, dit :

Beuh naaaan banane

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

C'est bon les bananes

Chtite Emma 333, dit :

--" nan mais c'est un truc de ouf !!!

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Ben vas-y, accouche !!!

Chtite Emma 333, dit :

Ben j'ai rencontré une fille sur un forum d'Harry Potter qui est fan de Tokio Hotel, et bon comme j'aime assez ce groupe ben on a un peu causé quoi…

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Et ?

Chtite Emma 333, dit :

Et ben on a parlé du groupe et tout, et comme elle m'a demandé si je connaissait l'Allemagne je lui ai dit "ben nan chuis jamais allée, mais ma cousine habite à Hambourg" Et là, la fille commence à gueuler "QUOI TU CONNAIS QUELQU'UN QUI HABITE A HAMBOURG ?????", je lui dis "bah oui", et là elle me sort…

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Bah vas-y quoi qu'est-ce qu'elle t'as sortit ???

Chtite Emma 333, dit :

Ben les quatre membres du groupe habitent ensemble dans un appart à Hambourg.

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

… tu déconnes là ?

Chtite Emma 333, dit :

Nan :D

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit

Oh putaiiiiiiiin !!!

Chtite Emma 333, dit :

Ouais comme tu dis ^^ Si ça ce trouve tu va les croiser dans la rue un de ces quatre, comme ça et tout :)

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Nan mais t'imagine ?!

Chtite Emma 333, dit :

Qu'est ce que tu leur demanderai ?

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Ben ça dépend… si c'est Tom ou Bill, je leur demanderai si ils veulent pas se mettre ensemble Ou "Qu'est-ce que vous pensez du twincest ?" XD

Chtite Emma 333, dit :

XDDD trop fooooooort, ce serait super drôle quoi ^^

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Et pis si c'est Gustav je lui donnerai un rubic's cube, histoire qu'il s'occupe pendant les interviews XP

Chtite Emma 333, dit :

Ptrd XD

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Et avec Georg je lui demanderai si je peux toucher ses cheveux ** Nan sérieux ils ont l'air si douuuuuux , ça donne trop envie !

Chtite Emma 333, dit :

ouais trop !!!

Chtite Emma 333, dit :

Ah merdum ma mère m'appelle, on doit bouffer, faut que j'y aille èé

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Oki, à jeudi alors ^^

Chtite Emma 333, dit :

Ouais, gros bisous ma And' chérie <3

oOoAnd'oOoIch liebe Hambourg ¤, dit :

Salouuuuute ma puce ^¤^

Chtite Emma 333, dit :

*Hugs*

Emma se déconnecta, et Andréa l'imita avant de se lever pour dîner. En se préparant une petite pizza, la jeune fille repensa à ce que lui avait dit sa cousine. C'est vrai qu'elle aimait bien Tokio Hotel, bon ce n'était pas un de ses groupes préférés, mais elle aimait bien. En réalité elle l'avait découvert grâce aux fics, grande lectrice de fics devant l'éternel, quand elle avait découvert que le monde des fics était soudain envahis de fics sur Tokio Hotel, elle s'était un peu plus pencher sur ce groupe, et notamment sur les nombreuses fics twincest qui pullulaient sur le net. Apprendre que le groupe dormait sûrement pas loin de chez elle… ça faisait quand même bizarre !

Elle savait parfaitement que de nombreuses filles feraient n'importe quoi pour être dans sa situation… mais bon Hambourg c'était grand, et la probabilité de les rencontrer quasi nulle.

Andréa décida de laisser ça dans un coin de sa tête comme un beau rêve inaccessible, et se re-concentra sur son dîner.

Le lendemain matin devait être un des jour les plus fort de sa vie, mais pour l'instant Andréa s'endormait calmement sous son petit vasistas rêvant de s'envoler dans le ciel froid et sombre d'un des plus grand port d'Europe.

Le lendemain était un mardi, et le mardi Andréa n'avait pas cours l'après-midi. Profitant de sa demi-journée de liberté, elle alla se promena dans les rues de la ville, et finit par se retrouver dans un des quartiers bourgeois. S'arrêtant dans un petit parc ombragé, la française s'assit tranquillement à l'ombre d'un vieux chêne et sortit un carnet de sa poche sur lequel elle entreprit d'écrire quelques mots. Les secondes, puis les minutes s'égrenèrent, le silence du petit parc seulement brisé par le bruit du vent de cet automne dans les feuille, ou du crissement du stylo d'Andréa sur le papier de son carnet.

Le temps passa sans qu'elle ne s'en rende compte et quand elle redressa enfin la tête, l'obscurité menaçait d'envahir l'allée du parc.

Elle se releva, et se dirigea vers la sortie, pestant contre son étourderie qui la mettait dans des situations pas possible.

C'est au moment où elle franchit le portillon du parc que sa vie bascula.

Pour la première fois, son regard croisa le sien.

Des yeux profonds et sombres, à la fois durs et cachant une terriblement faiblesse.

Andréa se noya dans ces yeux, n'arrivant pas à se raccrocher à la berge.

Sans qu'elle sache pourquoi, son cœur battait à tout rompre contre ses côtes, si fort qu'elle en avait mal. L'air semblait ne pas vouloir atteindre ses poumons, et ses sens lui paraissaient tout à coup décuplés.

Le bruit du vent devenait assourdissant, l'odeur de la ville insupportable, la sensation agressante de la barre métallique du portillon contre sa paume. Tout lui semblait si dur et agressif.

Et ces yeux, ces yeux qui la transperçaient.

Ils semblaient lui hurler à la fois "au secours" et "barre-toi".

La personne détourna le regard et croisa Andréa avant de continuer sa marche à travers le parc.

Elle ne put pas bouger pendant ce qui lui sembla une éternité.

Doucement son cœur arrêta de tenter de sortir de sa cage thoracique, l'air retrouva de nouveau le chemin de ses poumons, les bruits, l'odeur, les sensations s'atténuèrent.

Puis lentement, elle se remit à marcher, à pas lents, vers son quartier.

Le réveil du lendemain fut difficile.

Andréa était revenue toujours aussi bouleversée par le regard qu'elle avait croisé. Elle était incapable de se souvenir du visage de la personne, ni si c'était un homme ou une femme d'ailleurs.

Complètement perdue elle s'était couchée sans dîner, et encore habillée.

La journée de lycée qui suivit se déroula comme dans un rêve, certaines heures lui semblaient être des secondes, certaines secondes des heures.

Les bruits qui l'entouraient semblaient assourdis, comme si elle avait la tête plongée dans de l'eau et même les couleurs paraissaient floues et ternes.

On lui avait dit qu'elle avait ne mine affreuse, qu'elle était sûrement malade, qu'elle aurait du rester chez elle à dormir.

Mais elle était restée.

Surtout parce qu'elle n'était même pas sur de pouvoir rentrer sans se perdre dans le labyrinthe de ses pensées.

La fin des cours était enfin arrivée, et elle avait bien du partir.

Se demandant vaguement par où elle devait rentrer déjà, elle ne fit pas attention aux gens environnant.

C'est pour cela qu'elle ne vit au début qu'une paire de converses noires, un petit peu sales.

Andréa redressa la tête histoire de voir le propriétaire, et se noya de nouveau.

La première pensée qu'y lui vint fut qu'ils étaient bleus, les yeux étaient bleus.

La seconde…. En fait il n'y eu pas de seconde.

Tout arrivait en vrac dans sa tête.

Des cheveux blonds, lisses, longs… on aurait dit une cascade d'or; c'était une fille; même âge qu'Andréa; une jupe plissée; une nez droit; un sac en forme de tête de nounours; une petite bouche, un peu pulpeuse, mais… pas trop; un petit pull à col roulé noir; elle était petite; des collants rayés, noir et rouge; pas mince, avec des jolies formes; des boucles d'oreilles en forme de guitare; la courbe des seins si douce; une nuque gracile…

Et ces yeux…. Ces yeux si sombres, si durs… ils hurlaient de rage, d'impuissance, de détresse, de solitude…

Sa voix s'éleva, une voix de fille, tellement féminine, même avec son ton froid, un peu méprisant et dédaigneux, ce ton dur de quelqu'un qui ne veut pas qu'on l'approche.

- C'est à toi ça, non ?

Une allemande. Elle tenait son carnet dans les mains.

Andréa le récupéra lentement, sans rien dire, pétrifiée par ces yeux trop beaux pour ne pas être effrayants.

- Y'avait ton nom et l'adresse d'ici écrit dessus…

La française hocha la tête. Que pouvait-elle faire d'autre ? La remercier ?

Elle n'arrivait pas à parler.

Et ces yeux qui la fixaient, la détaillaient, elle avait l'impression qu'elle était déshabillée du regard.

- Bon… ça mérite au moins que tu m'offres un verre, nan ?

Nouveau hochement de tête, et soudain tout était limpide dans son esprit.

Andréa rangea son carnet, ses mains ne tremblaient plus, et se mit à marcher tranquillement.

Elle la suivit, sans poser de questions.

A SUIVRE.

4 juin 2009

[FIC Suspendue] Andréa - Prologue

Auteur : Sasha

Disclaimer : les personnages de cette fanfiction sont soit originaux soit inspirés des membres du groupe Tokio Hotel, mais il n'existe aucun lien entre cette fiction et la réalité.

Résumé : C'est dingue comme la vie peut paraitre compliquée parfois... Andréa le sais bien... mais la vie réserve bien des surprise.

Paring : OC/OC, twincest [yuri, yaoï].

Warning : M pour lime & lemon.

Andréa


Prologue

C'est dingue comme la vie peut paraître compliquée parfois. Il aura suffit d’un coup d’œil mal placé, d’un souvenir arrangé, de deux commentaires sur un blog, de quelques bavardages dans une cour d’un lycée et de trois texto échangés, pour que tout le monde soit au courant. Bien sûr les gens s’en doutaient, et puis j’aurai pu nier tout.

Mais j’en avais marre.

Marre de tous ses mensonges pour me justifier auprès de mes "amis", marre de devoir toujours jouer un rôle, le rôle de quelqu’un qui n’est pas moi.

Et puis finalement, ça me dérange pas tant que ça… C’est juste que… j’aimerai bien pouvoir me promener comme avant, tranquillement, anonyme, sans sentir leurs regards sur moi… regards méprisant, regards curieux, regards gênés, regards avides…

Bon au moins depuis deux jours je n’ai pas à les supporter à chaque instants… vacances scolaires obligent… mais du coup je reste chez moi.

Ceux et celles avec qui je passais mes journées sont devenus distants, gênés, maladroits, inintéressants…

Et puis je n’ai rien d’autre à faire… avec ce temps de chien… et dire que c’est l’été.

Un long soupire s’échappe d’entre mes lèvres et mon regard se fixe sur le haut de mon armoire, alors que mes doigts jouent machinalement avec mes mèches folles étalées sur l’oreiller. Un grand "BOUM" se fait entendre, et je sursaute légèrement sur mon matelas. Alex fait encore des siennes, c'est dingue le nombre d'explosions journalières qui retentissent chez nous depuis que les parents lui ont offert ce petit kit de chimiste…

Je me perds lentement dans mes pensées, quand quelqu'un toque à ma porte.

- Je peux entrer ?

Maman.

Sa voix me parvient un peu étouffée de derrière la porte.

- Ouais… entre…

Mon regard est toujours fixé à l'armoire, et je sens qu'elle s'assoit sur le bord de mon lit.

Elle ne dit rien, elle me regarde, elle attend que je parle.

- Maman… j'en ai marre.

Sa main vient doucement me caresser la joue, sa tendresse me fait tellement de bien.

- Écoutes, ton père et moi avons parlé de la situation, et nous comprenons très bien que tu la supportes difficilement. Mais… on a peut-être une solution.

Je fronce les sourcils légèrement et plante mon regard dans celui de ma mère. Ses yeux reflètent les miens, même forme, mêmes cils, même vert profond. Ils ont été tellement formidables avec moi quand je leur ai dis… je n'aurais peut-être pas pu garder tout ça pour moi si longtemps s'ils n'avaient pas été là.

Que veut-elle dire par "une solution" ?

- Si tu le veux… tu peut changer de lycée… voir du neuf… un peu d'air frai…

Changer de lycée ? Aller quelque part où personne ne me connaît encore ? Où je pourrais tout recommencer à zéro ?

- Je veux !

Ma mère a d'abord l'air surprise, elle ne s'attendait pas à une réponse aussi rapide je crois. Un sourire vient échouer sur ses lèvres, mais une lueur de tristesse persiste dans ses yeux, je sais que pour elle une réponse aussi rapidement donnée de ma part signifie que la situation est intenable pour moi.

- Dans ce cas… on arrangera tout ça à notre retour de vacances ! Tu as préparer tes affaires ?

- Euh…

- Andréa ! Ça fait trois jours que je te le dis !

- Oui oui… je m'y mets…

- Bon… je descend, le dîner sera bientôt prêt, je veux voir ton sac bouclé dans l'entré avant de te voir devant ton assiette, compris ?

- Mais 'man…

- On part demain ! Il aurait du être déjà fait depuis une éternité !

Ma mère quitte finalement ma chambre, et moi je me lève en soupirant. C'est pas comme si on partait pour trois mois ! J'en ai pas pour trois heures ! C'est seulement pour UNE semaine, quoi !

Je sors un sac de sport de sous mon bureau en grognant, et j'y entasse trois jeans larges, un bermuda, six T-shirts et deux pulls (parce que même si c'est l'été, là où on va on se les caille). Mes chaussettes et mes boxers se retrouvent coincés là où il reste de la place, et je jette un coup d'œil circulaire histoire de vérifier que j'ai rien oublié, quand une seconde explosion retenti, vite suivie des cris de ma mère. Un sourire vient ourler mes lèvres, qu'est-ce que j'adore mon frère !

J'attrape ma trousse de toilette que je coince entre deux jeans, avant de prendre mon sac de cour vide, et d'y fourrer pèle-mêle MP3, revues, livres, appareil photo, portefeuilles, carnet et stylos.

Voilà c'est bon.

Je n'ai rien oublié ?

Ah… si…

J'ai oublié ça.

En soupirant je sors trois brassières de mon armoire pour les jeter maussadement au-dessus de mes pulls.

De toute façon pour ce que j'ai de seins, ça aurait pas été dramatique de les oublier.

Et ma mère qui me casse les pieds en voulant absolument m'acheter de "vrais" soutifs… laissez-moi rire.

Au moins avec les brassières je peux faire ce que je veux, courir, faire du sport, tout quoi ! Sans aucuns problèmes ! Alors qu'avec les trucs à dentelles et à fleurs qu'elle veut me faire porter, d'abord ça te fait hyper mal, t'as les baleines qui te rentre dans les seins, et puis honnêtement, faut être malades pour porter des trucs comme ça TOUS les jours, alors que c'est si difficile à accrocher ! Nan, à moins d'être contorsionniste, t'es bonne pour un froissement de muscle tous les matins. Un truc de malade, je vous le dis.

Et puis de toutes façons, je suis tellement plate que tout le monde me prend pour un mec. C'est clair aussi que mes habitudes vestimentaires n'aident pas vraiment… jeans larges, T-shirts amples, baskets… pas très très féminin, je vous l'accorde…

Bof… et puis je m'en fous, qu'ils pensent ce qu'ils veulent, moi je me sens à l'aise comme ça.

Ma porte s'ouvre soudain à la volée, et une petite bouille toute ébouriffée apparaît.

- And', tu viens manger ? Me demande mon frère.

Je lui souris, tire sur la fermeture éclair de mon sac et je le suis, traînant mon bagage sur le parquet et dans les escaliers.


J'aime bien le train. Ça va plus vite qu'une voiture, on peut y lire sans être malade et donc sans vomir sur son voisin, et au moins il y a un minimum de place, pas comme dans les avions. Faut dire aussi qu'1 mètre de jambes, ce n'est pas toujours facile à caser. Pas étonnant aussi que le contrôleur me demande "Votre billet s'il vous plait, monsieur"… Grande, plate, plutôt maigrichonne, cheveux assez courts tombant dans les yeux, lèvres fines, voix un peu grave pour une fille, perdue dans mes fringues de mec… je peux pas sincèrement lui en vouloir.

Le paysage défile sans que je lui accorde vraiment d'attention, le voyage se déroule assez calmement étant donné qu'Alex n'est pas là. Dire qu'il va passer 2 semaines chez un pote en Bretagne…ses pauvres parents ne savent pas dans quelle galère ils se sont embarqués ! Enfin…il me manque quand même vachement mon fréro…il a vraiment un don pour me mettre de l'animation… et pour foutre le bordel aussi avouons-le !

Mes parents s'occupent en face de moi, ma mère feuillette un magazine de décoration d'intérieurs, et mon père lisait le roman que je lui ai offert pour son dernier anniversaire.

J'ai envie de rien.

J'ai finis par m'endormir contre la fenêtre, et mes parents m'ont réveillée à l'arrivée en gare.

Changement de train et c'est repartit pour quelque heures… Qu'elle idée aussi, de vouloir aller à Berlin en train ! C'est super long… dire que il y a quelques heures je vantais les mérites de ce transport…

Le roulement du train a finit par me rendormir.

Nous sommes enfin arrivés en fin d'après-midi. Il faisait encore jour, mais le soleil ne perçait pas, et la grisaille de la ville avait quelque chose de morose, le froid traversait mon T-shirt et j'ai rapidement enfilé mon sweat en frissonnant. Quelle idée aussi de venir en vacances à Berlin pendant l'été ?! Enfin ça aurait pu être pire…on aurait pu y aller en hivers…

Le taxi sentait le tabac froid et le cuir usé, il nous a conduit à l'hôtel en discutant avec mon père, qui a appris ravi qu'un petit festival de jazz allait avoir lieu pendant trois jours, juste à la fin de la semaine. Je me voyais déjà flâner tranquille dans les rue de la capitale d'Allemagne, profiter des avenus, regarder les gens…

Ma chambre d'hôtel était chaleureuse et conviviale, mes parents avaient trouvé l'adresse sur un petit guide de voyage appartenant à ma tante. Avouons-le, on avait un peu douté de l'existence de l'hôtel jusqu'à ce que l'ont voit de nos propre yeux.

Les premiers jours se sont déroulés tranquillement, nous avons visité la ville en bons touristes, et sincèrement j'adore cette ville !

Toute cette agitation, ces gens, de la vie !!!

J'aime les grandes villes, le bruit de la vie, le bruit de l'homme, le bruit de la destruction oui, mais nous sommes ce que nous sommes. Et j'ai besoin de voir des gens autours de moi. Même si je ne les connais pas, même s'ils ne me voient pas, même si pour eux je n'existe pas.

Comme je l'avais prévu, mon père et ma mère se sont fait un plaisir d'aller au festival que nous avait indiqué le taxi. Et moi, comme je l'avais prévu, j'ai pu profiter de ces soirées pour flâner librement dans Berlin.

Mon amour pour l'allemand cette semaine là a atteint son niveau record, j'avais commencé à l'étudier comme beaucoup de collégien en 4ème, et j'ai toujours aimé cette matière depuis. J'avais pu venir en Allemagne en seconde, lors d'un voyage scolaire, et le pays m'avait assez plu, même si le temps m'avait relativement refroidie… dans tout les sens du terme…

Ce second voyage confirmait mes premières impressions, et voyant que la date de notre retour arrivait, je me sentais un peu nostalgique.

Nous repartions, normalement, le dimanche en début d'après-midi, mais un événement a soudain chamboulé nos projets.

Mon père a fait la connaissance d'un professeur de français au cours du festival. Il se trouve qu'ils se sont trouvé des atomes crochus, qu'ils sont allés prendre un verre avec ma mère après le concert. De fil en aiguille ils en sont arrivés à parler de moi, puis du fait que j'allais changer de lycée l'année suivante, et enfin des meilleurs lycées dans lesquels je pourrais aller. C'est ainsi qu'une idée a germée dans la tête de mon père, il en a parlé avec ma mère, puis avec son nouvel ami prof, qui l'a confirmé dans cette idée.

Le samedi après-midi, alors que l'on s'était assis au bord d'une fontaine, histoire de se reposer un peu, ils m'en ont parlé.

L'idée était simple : je voulais changer de lycée, j'avais toujours aimé l'Allemagne et j'étais plutôt douée dans cette matière… pourquoi ne pas passer ma terminale ici ? En Allemagne ?

Je dois le dire, au début ça m'a fait quand même un choc.

Rester en Allemagne ? Poursuivre ma scolarité ici ? Quitter ma famille ? Tout recommencer ? Nouveau lycée ? Nouvelle ville ? Nouvel appart ? Nouveau amis peut-être aussi ?

- Je veux.

Leur nouvel ami était en réalité professeur de français en Allemagne, mais pas dans un lycée ordinaire, il travaillait pour l'état français dans un des lycées français situés en Allemagne. Ce genre de lycée était destiné principalement aux enfants français, mais résidant en terre allemande pour cause du travail de leurs parents le plus souvent. Mais on y trouvait aussi de nombreux enfants dont les parents souhaitaient qu'ils poursuivent une scolarité française. Toutefois, si l'école publique est gratuite en France, c'est différent pour ce genre d'école à l'étranger, et le coût y est souvent très élevé.

Mes parents avaient dans l'idée de m'inscrire dans un lycée français en Allemagne, me permettant ainsi, à la fois de finir le lycée normalement, de changer d'air et de vivre dans un de mes pays préférés.

Le rêve quoi.

Le seul hic résidait dans le prix de l'école.

Même s'ils gagnaient plutôt bien leur vie, mes parents ne pourraient la payer seuls.

La solution fut trouvée et le problème résolut en un coup de téléphone à ma grande tante Muriel.

Ma grande tante Muriel se trouvait être la tante de mon père, qui par un malheureux hasard était le dernier descendant direct de la famille. Mes grands-parents étaient décédés tout les deux peu après le mariage de mes parents, et mon père n'avait jamais au de cousins ni de cousines. A la mort de mes grands-parents, toute la fortune de l'ancienne famille revint à la tante Muriel qui, adorant mon père, lui avait toujours dit de faire appel à elle s'il avait besoin de quoique ce soit.

Il ne l'avait jamais fait, mais le jour était venu de le faire.

La tante Muriel m'avait toujours beaucoup impressionnée, c'était sans doute du au fait que nous la voyons qu'assez rarement, ainsi qu'à son caractère plutôt marqué. Elle vivait seule dans la grande maison familiale dont elle avait hérité, que moi et mon frère avions toujours appelé "le Manoir". Je n'avais osé lui parler qu'à de très rares occasions, toujours très brève et jamais seule à seule avec elle.

La discussion entre elle est mon père avait été brève et très claire : elle n'acceptait d'aider mes parents sans compter à une seule condition, que je vienne seule et de moi-même pour lui exposer exactement de quoi il s'agissait.

Malgré mes frayeurs enfantines, bien enracinées, j'acceptais sans discuter et mes parents me réservèrent aussitôt un billet de train pour la Bretagne, où ce trouvait le Manoir.

Notre voyage à Berlin se termina dans un petit restaurant sympa du centre de la ville, où mes parents, Eric, leur nouvel ami et un de mes futurs profs si tout se passait bien, et moi dînâmes tranquillement. Notre retour en France fût aussi long et monotone que l'aller, mais l'excitation et le stress à l'idée d'aller voir ma tante mes tenait éveillée.

Mes parents reprirent le travail le lendemain de notre retour, et je passai deux jours sur mon ordinateur, recherchant le plus d'informations possibles sur les écoles françaises à l'étranger et la vie pour les immigrés en Allemagne.

Je repartis pour la Bretagne le troisième jour, je devais rester 2 jours chez ma tante et revenir en prenant mon frère au passage. Tout avait été arrangé par ma mère, qui quand il s'agissait d'organisation se transformait en véritable petite fée-à-tout-faire.

- Et pourquoi veux-tu changer de lycée ?

Comme je m'y attendais l'interrogatoire débuta à peine quelques minutes après mon arrivée. Je n'avais eu le temps que de poser mes bagages et de me rafraîchir un petit peu, que déjà ma tante m'avait appelé pour prendre le thé. Ce qui signifiait dans son langage, qu'elle allait commencer à parler sérieusement, et que je me devais d'être dans les mêmes dispositions.

Une fois l'exposé fait sur le pourquoi du comment cette soudaine idée de partir en Allemagne, elle posa LA question que je redoutais. Evidement je m'y étais plus ou moins préparé.

- Je ne me sens pas à ma place dans celui où je suis.

- Et pourquoi tu ne t'y sens pas à ta place ?

La tasse qu'elle portait à ses lèvres était finement décorée de fleurs en arabesque. Ma tante Muriel raffolait de ces vieilles tasses anglaises et les utilisait chaque jour pour son thé. La mienne trembla dans ma main et je la reposa sur ma soucoupe dans un léger tintement.

- Parce que… je n'apprécie pas qu'on me juge.

- Est-ce si difficilement supportable ?

- Ce serait supportable si les gens qui comptent ne me jugeaient pas.

- Les gens qui comptent ? Tu veux dire tes amis ?

Un de ses sourcils remonta délicatement, montrant ainsi sa surprise.

- Oui…enfin ceux que je prenais pour mes amis.

Elle reposa sa tasse sur sa soucoupe, et se pencha doucement vers l'avant.

- Pourquoi te jugent-ils ?

Mon regard d'abord aspiré par ses prunelles bleu électrique, se détourna pour se perdre dans la vue sur le parc que proposaient les hautes fenêtres du salon.

- Ils me jugent parce que je suis différente… je ne rentre pas dans ce qu'ils appellent la "normalité"…

Elle ne dit rien, et se contenta de me fixer le regard insondable. Sans vraiment savoir pourquoi l'envie de me confier monta en moi. Était-ce à cause de cette solitude qui me rongeait de plus en plus, ou car son visage si serein et son regard sérieux me donnaient une attention que je ne trouvais plus que dans le regard de mes parents ? Je ne sais pas. Mais je lui dit doucement et un peu tristement mon secret.

- Je n'aime pas comme il le faudrait… comme ils le voudraient…moi je préfère la douceur d'une nuque gracile à la force d'un muscle bandé… moi je préfère les filles aux garçons…

Un silence accueillit ma déclaration. Je le savais, je le savais, je le sav…

- Je comprends. Dans quelle école souhaites-tu aller ?

Le reste de l'après-midi passa sans que je voie le temps passer, ma tante voulue tout savoir sur ces écoles à l'étranger. Elle avait acheté quelques mois auparavant un ordinateur et l'avait relié à internet avec l'aide du fils de son jardinier qui s'y connaissait un peu mieux qu'elle. Je lui avais fait visiter l'école française de Berlin via le site, et au moment de se quitter sur le quai de la gare elle était presque aussi excitée que moi à l'idée d'aller étudier en Allemagne.

Le mois de juillet commençait, et avec lui l'espoir d'un futur totalement nouveau en Allemagne. Nous avions passé toute la fin du moins du juin en contact avec le lycée français de Berlin, malheureusement il manquait de place, le proviseur lui-même nous avait prit en charge et après nous avoir expliqué leur problème de places, il nous avait redirigés vers le lycée français d'Hambourg qui, selon lui, valait tout à fait celui de Berlin autant au niveau du niveau que de l'ambiance. Le proviseur de cet autre lycée était un ami de celui de Berlin, et il nous proposait d'intervenir personnellement auprès du lycée d'Hambourg pour faciliter mon inscription.

En quelques jours mon dossier complet arrivait à Hambourg.

Ma grande tante Muriel avait décidé de prendre en charge la totalité des frais de l'école, rétorquant à mes parents contestataires, qu'ils auraient déjà bien assez à payer avec mes frais de logement, de nourriture, de charges et autres.

La secrétaire du lycée habitait un immeuble où un petit studio était à louer, elle nous proposa de le visiter pour nous, de le filmer et de prendre quelques photos qu'elle nous enverrait par mail.

Pour je ne sais quelle raison toute la petite équipe administrative qui travaillait encore au lycée pendant les vacances m'avait prit en sympathie et faisait visiblement tout ce qu'elle pouvait pour m'aider, bien qu'ils ignoraient tous mes véritables motifs (mes raisons officielles se contentaient d'être linguistiques).

Le 28 juillet, toute la petite famille prit donc la voiture pour Hambourg, le maximum de mes affaires dans le coffre, et quelques une de mes parents et de mon frère qui allaient passer 3 semaines avec moi, pour m'aider à m'installer et à m'adapter à mon nouvel environnement.

L'air qui venait me secouer mes courtes mèches avait un goût de liberté et de délivrance, pour la première fois de ma vie j'avais vraiment l'impression de prendre mon avenir en main, et la terre allemande m'était promesse de jours meilleurs.

A SUIVRE.

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4 juin 2009

[TH] Andrea - Suspendue [OC/OC - Twincest]

Titre : Andréa

Résumé : C’est dingue comme la vie peut paraitre compliquée parfois... Andréa le sais bien... mais la vie réserve bien des surprise.

Paring : OC/OC, twincest [yuri, yaoï].

Warning : M pour lime & lemon.

Prologue

Chapitre 1 : Où tout commença.

Chapitre 2 : Sarah

Fanfiction suspendue depuis maintenant deux ans, je la reprendrai peut-être un jour mais pour l'instant je n'ai pas l'inspiration nécessaire pour en écrire la suite et la fin.

3 juin 2009

[OS] Nous sommes là.

Auteur : Sasha

Titre : Nous sommes là

Rating : Tout public


Tout avait commencé à partir d'une promesse stupide, suite d'un délire entre amies, après un karaoké déjanté, comme on en faisait de temps en temps.

D'habitude je ne chantais jamais. J'aimais chanter, c'est pour cela que je ne le faisais jamais en public. Trop peur de l'humiliation, des moqueries qui m'auraient bien plus blessée que n'importe quoi d'autre, trop de fierté pour me permettre de mettre à l'épreuve ce dont j'étais si fière au fond de moi.

Mais ce jour-là je n'avais pas pu y réchapper.

Elles ne m'avaient même pas laissé choisir le morceau, et à force d'insister elle m'ont fait céder.

Les premières notes avaient retentis, et j'avais oublié le monde.

Portée par la musique, j'avais chanté les yeux fermés.

Perdue dans le bruit des cordes pincées, j'avais chanté la voix brisée.

Noyée dans ces battements qui résonnaient dans ma poitrine, j'avais chanté le cœur au bord des lèvres.

Cette chanson m'avait fait pleuré dès la première fois que je l'avais écoutée, et l'habitude ne m'avait jamais enlevé ce vacillement de l'âme qui me faisait frissonner à chaque écoute.

Le silence qui avait suivi la fin de la chanson ne m'aidait pas, et je n'osais pas les regarder. La voix de Alexie avait retenti, forte, acérée et sans pitié, comme d'habitude, et elle avait décrété qu'elle m'en voulait et qu'elle ne me pardonnerait jamais de ne pas l'avoir laissé m'écouter chanter avant. Hélène avait approuvé, avant de rajouter qu'elle consentirait peut-être à me pardonner si j'acceptais ses conditions.

Bien sûr j'avais refusé, au début du moins, mais le regard noir de reproches de Alexie, l'insistance d'Hélène et, il faut bien l'avouer, mon ego plus que flatté par tout ça, me fit céder.

Et je me suis retrouvée dans cette rue chic de Paris, écrasée contre la portière droite de la voiture d'Alexie par une vingtaine de filles surexcitées qui parlaient, gloussaient et se mettaient à hurler sans raison à tout bout de champ.

J'observais un petit groupe de filles parlant avec empressement de leur album préféré, quand une main se posa sur mon épaule et Hélène me tira en arrière vers le coffre de la voiture garée le log du trottoir. Alexie, à moitié noyée dans son coffre pestait contre un nombre incalculable de câbles de différentes couleurs qui s'entortillaient les uns autours des autres.

- Bon, ma cocotte, ils vont bientôt arriver. Prête ? Me demanda énergiquement Hélène, sa frange brune dansant devant ses yeux bleus rieurs.

- Euh... ben...

- T'as intérêt à être prête ! Parce qu'avec le mal que je me suis donné à brancher tout ce bordel, tu vas pas nous lâcher maintenant, compris ?! Alexie me fixait de ses yeux sombres, et ce regard qui me donnait l'impression d'être scannée aux Rayons X me mettait assez mal-à-l'aise.

- N-Non... non t'inquiètes... je... je vais le faire...

- Parfait !

Alexie ébouriffa mes courtes mèches rebelles, un petit sourire au coin des lèvres, avant de se replonger dans son coffre, histoire de vérifier que tout fonctionnait parfaitement.

Hélène me fit un clin d'œil complice et ouvrit la bouche pour me dire quelque chose, quand des hurlements stridents retentirent juste à côté de nous.

Ils arrivaient.

Notre technicienne en chef poussa un juron de l'intérieur du coffre, et s'extirpa de celui-ci en portant deux grosses enceintes dans les bras.

- Hélène, aides-moi putain c'est lourd !

La brune l'aida rapidement à poser les deux enceintes sur le toit de la voiture. Les cris se firent encore plus forts, et une belle voiture noire s'arrêta à quelques mètres de la petite Twingo bleue de Alexie.

Une volée de gardes du corps tenta de retenir les fans en furie de se jeter sur la voiture nouvellement arrivée.

- Kim ! Qu'est-ce que tu fous ?!

Alexie m'agrippa le bras et me tira vers l'autre côté de la voiture, à l'abri des mouvements de la petite foule.

- Allez ma puce, c'est à toi ! Me glissa Hélène à l'oreille, un sourire rassurant sur son doux visage. J'aurais aimé lui sourire aussi, mais mes lèvres refusèrent de bouger et ma gorge trop nouée m'empêchait de parler.

Mes deux meilleures amies me soulevèrent pour m'aider à grimper sur le toit de la voiture, derrière les deux enceintes qui m'arrivaient à mi-mollets.

Accroupie à 1 mètre 50 du sol, sur le toit de la petite voiture, de celle que je considérais comme ma grande sœur, je scrutais la foule à leur recherche. Enfin je les vis, ils venaient tous de sortir de leur voiture et commençaient déjà à signer des autographes, un sourire commercial collé aux lèvres pour trois d'entre eux, le dernier abordant clairement une mine fatiguée.

Mon cœur battait si fort, que je ne comprenais pas comment c'était possible que personne ne l'entende.

Une main me tapota le genou, et Alexie me tendit un micro, un sourire aux lèvres.

- Allez ma grande, je sais que tu vas tout déchirer ! Je branche le générateur et c'est à toi, oki ?

La gorge nouée, j'ai vaguement hoché la tête avant d'agripper le micro. Une grande inspiration et...

- C'est partit !

La voix d'Alexie me parvint malgré le bruit de la foule, et les deux enceintes devant moi grésillèrent.

Un quart de seconde plus tard, les premiers accords de guitare résonnèrent dans cette nuit d'automne.

La foule s'était brusquement tournée dans ma direction, mais je ne l'avais pas remarquée, mes yeux étaient ouverts et pourtant je ne voyais rien. Rien excepté les volutes de fumée qui s'échappaient vers les nuages dans la fraîcheur du vent. Plus rien ne me touchait. Rien excepté cette musique qui résonnait dans ma tête. Et sans même réfléchir, les yeux finalement fermés, le micro contre mes lèvres, accroupie sur cette voiture, dans une rue froide de Paris, je chantais. Je chantais pour moi, pour elles, pour eux là-bas, si loin.

Keiner weiss wies dir geht (Personne ne sait comment tu vas)

Keiner da der dich versteht (Personne n'est là pour te comprendre)
Der tag war dunkel und allein (En ce jour sombre et solitaire)

Du schreibst hilfe mit deinem blut (Tu écris au secours avec ton sang)

Obwohl es immer wieder wehtut (Même si ça te fait toujours aussi mal)

Du machst die augen auf und alles bleibt gleich (Tu ouvres à nouveau les yeux mais tout est resté pareil)

Lentement mes genoux se déplièrent, et la tête baissée sur le micro, le vent soufflant dans mes cheveux je me relevais au-dessus des gens, l'impression de planer dans le cœur.

Ich will nicht störn und ich will auch nicht (Je ne veux pas déranger et je ne veux pas non plus…)

Zu lange bleiben (Rester trop longtemps)

Ich bin nur hier um dir zu sagen (Je suis seulement ici pour te dire)

Une fois complètement debout, mes jambes bien droites me soutenant, j'ai pris une grande inspiration, et j'ai chanté pour eux. Eux qui me regardaient sûrement en bas.

Ich bin da (Je suis là)

Wenn du willst (Si tu veux)

Schau Dich um dann siehst du mich (Regardes autours de toi et tu me verra)

Ma voix s'écorchait sur la fin des paroles, et ma gorge en feu me donnait envie de pleurer mais je souriais au monde entier.

Ganz egal (Peu importe)

Wo du bist (Où que tu sois)

Wenn du nach mir greifst dann halt ich dich (Si tu tends la main vers moi je te soutiendrai)

Mes yeux se sont ouverts d'eux-mêmes, et je les ai vus. Ils me regardaient, si petits d'ici, l'air perdu dans un rôle trop grand pour eux. Alors j'ai souris, et même si ça me faisait mal de chanter pour leur solitude, j'ai chanté.

Dein leben sinnentleert (Ta vie semble vide de sens)

Deine schatten tonnenschwer (Tes ombres pèsent des tonnes)

Und alles was du jetzt brauchst hast du nich (Tout ce dont tu as besoin tu ne l’as pas)

Du suchst den regenbogen (Tu cherches ta bonne étoile)

Er hiegt tot vor dir am boden (Elle gît, morte, devant toi sur le sol)

Er hat salang es ging gestrahlt (Elle a luit tant que c’était possible)

Nur für dich (Rien que pour toi)

Ich will nicht störn und ich will auch nicht (Je ne veux pas déranger et je ne veux pas non plus…)

Zu lange bleiben (Rester trop longtemps)

Ich bin nur hier um dir zu sagen (Je suis seulement ici pour te dire)

Du bist nicht alleine (Tu n’est pas seul)

Ich bin da schau in dich rein dann siehst (Je suis là regardes en toi et tu verras)

Un sourire a éclairé un de leurs visages, ce n'était pas un grand sourire, et même d'ici je pouvais voir la lassitude du regard qui le surplombait, mais c'était un sourire tout de même, une petite crispation de la mâchoire, une petite lueur au fond des yeux.

Alors j'ai crié. J'ai crié pour revoir cette petite lueur, j'ai crié pour eux, et j'ai crié pour moi, parce qu'au fond moi aussi j'étais seule.

Ich bin da (Je suis là)

Wenn du willst (Si tu veux)

Schau Dich um dann siehst du mich (Regardes autours de toi et tu me verra)

Ganz egal (Peu importe.)

Wo du bist (Où que tu sois)

Wenn du nach mir greifst dann halt ich dich (Si tu tends la main vers moi je te soutiendrai)

Et j'ai vu qu'il se mettait à chanter, doucement au début, puis de plus en plus fort et bientôt ils se mirent tout les quatre à chanter, et ils souriaient et moi je crois que je pleurais.

Wenn du die welt nicht mehr verstehst (Si tu ne comprends plus le monde)

Und jeder tag im nichts vergeht (Et que chaque jour disparaît dans le néant)

Wenn sich der sturm nicht mehr legt (Si la tempête ne se calme plus)

Und du die nacht nicht mehr erträgst (Et que tu ne supportes plus la nuit)

Ich bin da wenn du willst (Je suis là si tu veux)

Ganz egal wo du bist (Peu importe où que tu sois)

Ma voix a ensuite retenti dans la rue et pendant un instant j'ai cru que j'allai disparaître dans le vent.

An deiner seite (Pour un moment seulement)

Nur eine weile (A tes côtés)

Notre cri commun a déchiré le silence de la nuit, j'étais sûre que tout Paris avait du nous entendre, et pourtant ce n'était qu'un petit cri perdu au milieu d'une grande ville. Mais c'était mon cri, notre cri, et cela faisait toute la différence.

Ich bin da (Je suis là)

Ich bin da

Wenn du willst (Si tu veux)

Ich bin da

Ganz egal wo du bist (Peu importe où que tu sois)

Ich bin da

Schau Dich um dann siehst du mich (Regardes autours de toi et tu me verra)

Ich bin da

Wenn du nach mir greifst dann halt ich dich (Si tu tends la main vers moi je te soutiendrai)

Ich bin da wenn du willst (Je suis là si tu veux)

Ganz egal wo du bist (Peu importe où que tu sois)

J'ai cru que ma voix ne pourrait plus jamais chanter tellement ma gorge me brûlait dans le vent glacé de ce soir-là, et elle s'est cassée sur les dernières paroles, pourtant ça m'était égal. Parce qu'à ce moment là, l'important c'était que j'avais réussis. J'avais réussis à leur faire comprendre que si ils étaient seuls, j'étais là. Nous étions là.

An deiner seite nur eine weile (Pour un moment seulement à tes côtés)

Du bist nicht alleine (Tu n’es pas seul)


Je suis là. Nous sommes là.

FIN.

3 juin 2009

[FIC Terminée - Twinc] Regardes-moi - Chap 6


Chapitre 6 : Le début d'un commencement…


Deux regards identiques qui se croisent, pour ne plus se lâcher.

Deux sourires identiques qui se reflètent, et se rejoignent.

Une âme séparée en deux par le sort, douloureusement une à nouveau.

De l'autre côté du mur, deux sourires si différents et pourtant se ressemblant tellement en cet instant.


La porte se referma lentement, et Tom tendit l'oreille à travers le battant de la porte, à l'affût du moindre bruit.

Rien.

Bon... il ne l'avait pas réveillé, c'était déjà ça. Le guitariste se glissa doucement dans le couloir, vers le salon de leur suite d'hôtel, et pénétra dans celui-ci appréciant le calme de la pièce et le silence qui régnait à cette heure-ci dans l'hôtel.

Un vague ricanement retentit sur sa droite, et le jeune homme surpris, se tourna vers la source du bruit dans un léger sursaut.

Georg et Gustav le fixaient depuis la table où ils étaient assis, un sourire goguenard aux lèvres et une lueur malicieuse dans les yeux. Tom s'immobilisa pendant un quart de seconde, avant de prendre une attitude nonchalante et d'aller s'avachir sur une chaise près du batteur.

- Alors Tom, bien dormis ? Lui demanda ce dernier un sourire amusé accroché au visage.

- Euh...ouais, ouais...

Un léger silence pris place... pas si léger en réalité et Tom commençait à se sentir de plus en plus mal-à-l'aise face aux regards des deux musiciens fixés sur lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Oh rien...rien rien... nan vraiment rien du tout..., le sourire de Georg était vraiment out sauf convainquant aux yeux du guitariste. Le bassiste continua sur sa lancée, un sourire étirant de plus en plus ses lèvres : Il a bien dormi Bill ?

- Ah ça c'est sûr ! Parce que s'il a pas bien dormi après tout à l'heur..., Tom s'interrompit brusquement et rougit jusqu'aux oreilles, se traitant mentalement de boulet. Enfin...j-je voulais d-dire...je sais pas trop en fait...parce que ben c'est pas comme si on dormait ensemble hein ? C'était juste une...euh...une petite sieste...ouais c'est ça une petite sieste...enfin lui il dormait et moi ben...j'ai lu...ouais j'ai lu un truc super intéressant sur...euh...les yétis... chuis sûr que ça t'intéresserait vachement Georg... vraiment passionnant ce magazine...

- ...

- ...

- ...^^"

- Euh...rassures-moi là Tom...t'es conscient que tu t'enfonce ? Gustav lui souriait l'air un peu incertain tout de même.

- :D, ajouta intelligemment Georg.

- ...--"..., fut la seule réponse du pauvre guitariste, qui hésitait à présent entre la pendaison et le saut de l'ange du haut d'un pont.

Un bruit de porte se fit entendre, suivit de pas léger dans le couloir. Bill apparut dans la pièce, en caleçon, le visage encore chiffonné, les yeux ensommeillés et les cheveux en pagailles. Il s'avança à petits pas vacillants vers ses amis et son frère, en baillant derrière sa main droite.

Les trois autres se contentaient de l'observer d'un œil amusé, un Bill au réveil était toujours un spectacle plutôt comique. Le chanteur les fixa un moment sans vraiment les regarder, debout les bras ballants près de la table, avant d'ouvrir la bouche pour lancer un vague et pâteux :

- 'Morgen...

Son frère se contenta de lui sourire, pendant que les deux autres s'esclaffaient. Un gros sourire s'échappa des lèvres du chanteur qui n'écoutait pas le batteur lui faire remarquer qu'on était encore le soir, et le brun se laissa finalement tomber sur la chaise libre près de Tom.

Un cri de douleur retentit dans la pièce, et la chaise de Bill tomba sur le sol avec fracas. Celle-ci eut doit à une œillade meurtrière de la part du chanteur, qui tremblait légèrement les yeux humides, debout près de la table à nouveau.

- Bill ! Ça va ?! S'affola son jumeau, en se levant brusquement à son tour, la mine inquiète.

Le brun allait répondre, mais il fut coupé par un éclat de rire sonore. Georg était plié de rire sur sa chaise, tapant du point sur la table, tandis que Gustav tentait en vain de dissimuler son fou rire. Le bassiste repris son souffle difficilement, et fixa Bill mort de rire.

- Ben alors...mon ptit Billou...t'as du mal à t'asseoir ?...hihihihihi...tu...t'as fait quoi avec tes fesses ?...pffff...muahahahahaha !!!

Bill rougit jusqu'à la racine des cheveux, tandis que Tom le fixait sans comprendre. Un regard gêné du chanteur lui éclaira finalement la lanterne, et le guitariste se mit à rougir à son tour.

Que devaient-ils faire ? Georg et Gustav avaient-ils tout deviné ? Ou attendaient-ils une explication ? Allaient-ils les rejeter ? Les juger ?

Gustav repris un air sérieux et fouilla dans la poche de son jean en parlant aux jumeaux.

- Bon écoutez... la prochaine fois... utilisez ça !

Et il leur balança un tube à la figure. Tom le rattrapa au vol, et Bill se pencha au-dessus de l'épaule de son frère pour déchiffrer ce qu'il y avait d'écrit dessus.

Du lubrifiant.

Bon...au moins les jumeaux étaient fixés... ils savaient... et ils le prenait plutôt pas trop mal...

Les deux frères relevèrent la tête pour fixer leur batteur de leurs yeux exorbités.

- Je vous assure que c'est largement mieux avec, ça glisse tout seul et en plus le lendemain est beaucoup plus agréable pour... ben pour celui qui veut.

Le pire pour les grumeaux, c'était sûrement que Gustav parlait très calmement, l'air détaché et sérieux, tandis que Georg approuvait gravement à coté.

- Mais...co-comment vous... ? Bégaya Bill, perdu et rougissant encore sous l'émotion.

- Ben vous êtes pas discrets les gars !

- Ce que Georg veut dire, c'est que ça fait un moment qu'on avait remarqué que vous... enfin que votre relation... ça a toujours été spécial entre vous mais dernièrement...vous aviez de drôles de réactions l'un face à l'autre... et puis c'est vrai... vous êtes pas discrets quoi !!!

Les deux musiciens firent de grands sourires aux jumeaux avant de se lever.

- Bon on va faire un tour nous. On se voit au dîner, hein ? Vous avez pas oublié qu'on mange avec David ce soir pour tout mettre au point ?

- Mais nan, ils ont pas oublié ! Allez ramène toi Gus... lança Georg qui ouvrait déjà la porte de la suite.

Gustav le rejoint, mais remit un petit tube à Bill en passant à coté de lui, marmonnant légèrement :

- Tiens... ça pourrait t'être utile pour aujourd'hui...

Avant que le chanteur n'ait eu le temps de réagir, le bassiste et le batteur avaient disparus dans le couloir de l'hôtel, et la porte se refermait sur eux.

- Qu'est-ce que c'est ?

La question du dreadé résonna dans le silence de la pièce, et le brun sursauta légèrement avant de redresser la tête brusquement et de cacher le petit tube dans son dos.

- Euh rien... c'est rien...

- Quoi ?! Mais OO ... qu'est-ce que c'est ? Le ton de Tom s'était soudain fait sérieux et suspicieux, et Bill déglutit difficilement, il avait toujours du mal à ne pas céder à son frère quand il prenait ce ton là.

- Rien j'te dis... un truc sans importance...

- Si ça n'avait pas d'importance tu me le dirai.

- Nan... mais je veux dire... j'te jure que c'est rien... rien du tout…

- Bill.

- Tom ? ^^"

- Dis-moi ce que c'est.

- ... ><

- Bon... tu l'auras voulu.

Et le guitariste se jeta sur son frère.

Bill l'esquiva à la dernière seconde et se mit à courir en direction de sa chambre, serrant le petit tube contre sa poitrine.

- Bill ! Reviens ici tout de suite !!!

- Naaaan

Tom se lança à la poursuite de son jumeau et bloqua la porte de la chambre de celui-ci avec son épaule, l'ouvrant de force surprenant Bill qui, essayant de retenir la porte de l'autre coté, ne s'attendait pas à autant de force de la part de son frère. Le chanteur trébucha et tomba en arrière, sur les fesses.

Un gémissement plaintif lui échappa, tandis que le dreadé entrait en trombe dans la pièce. Il lui arracha pratiquement le tube des mains et, un sourire victorieux aux lèvres, lut l'étiquette.

Baume réparateur pour folles nuits de débauches et réveils difficiles

A appliquer sur les zones abîmées, massez légèrement jusqu'à une totale pénétration du baume dans l'épiderme.

Tom releva la tête et fixa son frère, qui ne savait visiblement plus où se mettre. Un éclair de détermination traversa les yeux du guitariste et Bill commença à s'inquiéter.

La porte se referma sous l'initiative du musicien, et celui-ci tendit sa main droite vers son jumeau. Le chanteur attrapa la main salvatrice et se releva, ne pouvant retenir un léger gémissement de douleur accompagné d'une grimace de douleur. Les joues rouges il fit face au dreadé qui le fixait d'un regard indéchiffrable, tenant toujours dans la main gauche le petit tube de plastique. Sans émettre le moindre son Tom entraîna son frère le lit de la chambre, et le poussa doucement, une main dans son dos, dessus. La tête dans les coussins, Bill tenta de se relever.

- T-Tom ! Qu'est-ce que tu f-fais ? Laisses-moi me relever !!!

- Non.

- Non ?

- Non.

- Ah…

- …

- Et…euh… qu'est-ce que tu comptes faire ?

- Réparer mes erreurs.

- Tes erreurs ? Quelles erreurs ?

- Ce que je t'ai fais tout à l'heure.

- T-Tout à l'heure…? Une…une erreur ? C'était une erreur pour t-toi ? La voix du chanteur était soudain montée dans les aigus, et des sanglots durement réprimés perçaient entre ses mots.

- Chhhhhhhhh…tais-toi…tu dis vraiment des conneries des fois…

La voix grave et chaude de Tom se glissa contre la nuque du brun, son souffle contre sa peau le faisant frissonner. Un léger gémissement s'échappa d'entre les lèvres de Bill, sans qu'il sache si c'était dû au soulagement, à ce souffle si agréable contre son cou ou à la douleur de son postérieur toujours présente.

Un petit cri retentit soudain dans la pièce quand le guitariste baissa un peu brusquement le caleçon de son jumeau. Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, Tom lui suréleva légèrement les hanches et glissa un doigt humide entre les fesses du chanteur. Ce dernier gémis à nouveau, mais cette fois il était sur que c'était bien de douleur. Pourtant le dreadé y mettait toute la douceur qu'il pouvait, accroupi derrière son frère, le petit tube ouvert contre son genoux droit. Au bout de quelques allées venues, le brun finit par s'habituer à la présence de ce corps étranger, la douceur du baume et des gestes de son amant aidant.

Sans vraiment s'en rendre compte, Bill commença bouger doucement des hanches, accompagnant son frère, appréciant les bienfaits de la substance que lui avait donné le batteur, ainsi que les frottements de l'index du guitariste à l'intérieur de lui. Sa respiration s'accéléra, et il donna plus au moins inconsciemment un coup de hanches un peu plus fort, s'empalant plus profondément sur le doigt du dreadé, qui toucha un point plus que sensible chez le brun.

Le chanteur gémis soudain, rejetant la tête en arrière en cambrant les reins, une vague de plaisir l'assaillant brutalement. Tom interrompit ses mouvements, ayant mal interprété le gémissement de son frère et croyant lui avoir fait mal. Il comprit vite son erreur lorsqu'il vit le chanteur onduler des hanches plus fortement contre sa main, la respiration saccadée. Une vague de chaleur l'envahit soudain lui aussi, et il reprit les mouvements de son index, faisant gémir de nouveau son jumeau. Leurs halètements emplirent la pièce, les excitant d'avantage. N'y tenant plus, Bill glissa une de ses mains entre ses cuisses et entreprit de se caresser, ne retenant plus aucuns de ses gémissements. A la vue de son amant ainsi offert, gémissant sous ses caresses et se touchant sous ses yeux, Tom ne put non plus se retenir, et glissa à son tour sa main gauche dans son boxer. Leurs mouvements se firent bientôt plus rapides et saccadés, et sentir l'excitation de l'autre monter, ne faisant que rendre leurs mouvements plus brusques encore. Atteignant finalement le paroxysme du plaisir ils se délivrèrent dans un même cri rauque et sensuel.

Les secondes passèrent, longues et empreintes de fatigue, les jumeaux allongés épaule contre épaule dans le même lit, leurs mains jouant ensembles un ballet lent et silencieux, empreint d'amour, entre leurs deux corps encore fatigués du plaisir.

- Tu sais quoi…

- Nan, mais je vais bientôt le savoir…

- J'adore mon Gu-Gus

- Moi aussi.

- …

- …

- Dis… Tom…

- Quoi…

- Tu crois qu'ils sont ensemble ?

- Qui ? Gus et Georg ?

- Ouais.

- Oui.

- Ah ?

- Sinon je crois pas qu'ils nous auraient donné ces trucs là… et puis pour Gus je me suis toujours douté qu'il préférait les mecs… et puis ils ont beau dire qu'on est pas discrets, eux non plus ils sont pas si discrets que ça…

- Ah bon ? T'as remarqué des trucs ?

- Ben ouais… pleins de petits détails qui en fait conduisent touts à ça…

- J'ai rien remarqué moi !

- Normal ! T'es toujours la tête dans les nuages, à rêvasser éveillé, alors c'est sur que tu passes à coté de certains trucs…

- Hé ! T'es méchant

- Rooooooh…tu vas pas bouder ?

- …

- Bill…

- …

- Biiiiiiiiiiiiiill (mode chibi eyes)

- Raaaaaaaah naaaaaaan !!! Pas les chibi eyes !!!!

- MUAHAHAHAH !!! T'es incapable de me résister !!!

- Gnagnagnagna… si c'est comme ça…

- Hé ! Mais où tu vas ?!

- Manger ! Avec tout ça j'ai pas eu le temps de bouffer moi !!!

- Attends, je viens aussi.

- Humm…

Bill se leva du lit et rajusta son caleçon avant d'enfiler un jean et un T-shirt rapidement, son frère l'imita et ils se dirigèrent tout les deux vers le salon.

- N'empêche qu'elle marche super bien la crème de Gus J'ai plus mal du tout !

- C'est surtout que je suis super doué pour les massages ! Et pis en plus c'est pas une crème, mais un "baume".

- Pffff… C'est pareil… T'es quand même un mec super narcissique toi !

- Ouais ! Et fier de l'être d'abo…

- Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!!

Silence.

- C'était qui ça ?

- Et ben…j'aurai dis Gustav… mais chuis sur de rien là…

- Merde ! Tu crois qu'il s'est fait mal ?!

- Euh… nan je crois pas… --"

- OO ah bon ? Ben il a quoi alors ?

- Mmmmmm….han….vas-y plus vite Georg….putain c'est bon…mmmm…

- Je ….han…fais ce que je….oh putain…mmmm…. je peux….haaaan…

- HAN !!!

- Mmmmm… ça te vas…han…comme ça…mmmm… ?

- Ouiiiii !

De l'autre coté de la porte :

- … O.O

- …

- …ils…ils…

- Il ne s'est pas fait mal, non.

- …

- Bon… tu viens ? On va les laisser tout seuls là, ok ?

- O-Oui…

Tom attrapa son frère par le coude et l'entraîna à sa suite dans sa chambre. La porte se refermait sur eux, quand la voix de Bill retentit à nouveau.

- Dis…

- Quoi ?

- …les fans, elles risquent d'être un peu déçues là, nan ? J'veux dire…on est tout les quatre gays et…

- Casés ?

- …voui >///<

- Mmmm…tu sais, à mon avis, yen a que ça va pas trop gêner, au contraire…

- Tu crois ?

- J'en suis sur !

FIN

3 juin 2009

[FIC Terminée - Twinc] Regardes-moi - Chap 5


Chapitre 5 : Et leurs cœurs explosèrent...


Tom le fixa de son regard vacillant et fini par sourire aussi, avant de se laisser tomber entre les jambes du brun. Prenant appui sur ses bras tendus de chaque côté du visage si fin de son amour, il se pencha et attrapa ses lèvres entre les siennes, l'embrassant délicatement, comme s'il voulait profiter de chaque secondes.

Bill se sentit fondre face à la douceur de son frère, et glissa ses doigts fins contre la nuque du guitariste. Mais si le brun adorait la tendresse de son frère, le sentir si près de lui, collé contre son corps, ses lèvres glissant sur les siennes, le rendait complètement fou de désir. Tom décolla délicatement ses lèvres du chanteur, mais il eu à peine le temps d'ouvrir les yeux que déjà ce dernier l'embrassait de nouveau, ses lèvres entrouvertes collées aux siennes, son souffle saccadé contre ses dents et sa langue se glissant dans sa bouche. Bill ne put retenir un gémissement plaintif quand il sentit de nouveau la langue de son jumeau contre la sienne.

Le guitariste quand à lui essayait tant bien que mal d'empêcher ses bras tremblants de lâcher, sentir sa moitié gémir ainsi contre sa langue, son piercing vibrant le long de son palais, lui faisait perdre le contrôle de ses nerfs. A bout de souffle les deux adolescents se séparèrent, avant que Tom ne replonge son visage dans le cou du brun, reprenant ses douce et voluptueuses caresses contre sa peau. Bill essayait tant bien que mal de reprendre pied, mais les lèvres de son amour glissant sur ses clavicules l'empêchaient de respirer correctement, et quand il sentit Tom se remettre à taquiner la chair tendre cachée derrière son oreille un gémissement rauque lui échappa tandis que sa jambe droite s'enroulait autours des cuisses du guitariste, le forçant à se rapprocher encore plus près de lui. A ce mouvement Tom releva brusquement la tête du cou de son frère, les pupilles dilatées de plaisir et sa bouche s'ouvrant sur son souffle brusquement précipité.

En rapprochant leurs deux corps, Bill avait aussi collé leurs entrejambes l'un à l'autre, et la sensation de l'excitation de l'autre collée contre la leur était si grisante qu'ils en avaient oublié le reste. Tom fixa son jumeau qui se mordait la lèvre pour ne pas gémir ouvertement, et la lueur de pur plaisir qu'il vu au fond des yeux du brun le rendit fou d'amour pour lui. Le guitariste amorça un mouvement pour se pencher vers son frère, avec visiblement l'intention de l'embrasser, mais ledit mouvement se propagea le long de son corps jusqu'à son bassin ou un frottement intempestif créa une légère absence au niveau du cerveau de dreadé.

- Haaaaaaaaaaaan...

Bill s'arqua brusquement contre son frère, la tête rejetée en arrière et les yeux révulsés de plaisir. Il allait mourir... mourir de plaisir entre les bras de son frère... mourir avant même que celui-ci ne le touche réellement...

Le châtain se mordit violemment la lèvre en voyant son jumeau perdre ainsi son sang froid, et sans vraiment s'en rendre compte il amorça à nouveau un léger mouvement de bassin. Cette fois-ci ce fut lui qui ne put retenir un gémissement rauque, sentir l'érection tendue de son frère se frotter contre la sienne, la chaleur de leurs entrejambes collés l'un à l'autre, lui fit fermer les yeux de plaisir. Bill lui avait complètement sombré dans la jouissance et entreprit de rouler, d'abord doucement, des hanches contre son musicien. Tom reprit brutalement pied aux frottements lascifs de son jumeau, et lui répondit accélérant leurs mouvements, leurs souffles haletant et entrecoupés de gémissements se mélangeant.

- Mmmmm... T-Tom...han... Tom...

Bill écarta plus les jambes, se collant désespérément contre son frère, voulant ne faire plus qu'un avec lui.

- Haaaaaan... Tooooom...

- Q-Quoi... ? Q-Qu'est-ce qui yaaaaaaa...

- Mmmmm... s'il te plait... T-Tom... te plait...

Le guitariste observa son frère son regard noyé de plaisir laissant entrevoir une question muette, le brun incapable d'articuler correctement  se contenta de gémir, entourant la taille de son frère de ses longues jambes et accentuant la pression de son bassin contre celui de son frère.

Tom comprit soudain où voulait en venir son jumeau, il se releva doucement, se décollant à contre cœur du chanteur gémissant  et le regarda droit dans les yeux.

- Bill... tu es sûr ?

- O-Oui... j'en suis sûr...

Le chanteur fixait son frère d'un regard déterminé où se mêlaient l'amour, le désir et aussi un petit peu de peur. Le châtain lui sourit tendrement et se pencha sur lui pour l'embrasser chastement, avant de glisser sa langue contre celle de son jumeau. Le lent et sensuel ballet de leurs langues détendit Bill, et Tom entreprit de laisser ses mains vagabonder sur le torse nu du brun. Ses longs doigts fins glissèrent le long de ses côtes, épousant les formes menues de sa moitié, caressant en douceur sa peau veloutée, titillant de sa paume chaude ses courbes sensibles et taquinant de ses doigts un peu calleux les tétons érigés du chanteur.

Bill se laissa aller à se traitement si agréable , et se mordit la lèvre inférieure, retenant difficilement ses gémissements de plaisir. Sa jupette devenait de plus en plus gênante, et Tom eut tôt fait de la déboutonner et de la faire glisser le long des jambes toujours recouvertes des bas rayés de son jumeau. Doucement il attrapa le haut de la chaussette droite avant de tirer sur la laine, libérant ainsi la cuisse, puis le genou, suivit des mollet et enfin des pieds du chanteur. Le dreadé fit subir le même traitement à la jambe gauche de son vis-à-vis qui frissonnait sur le lit.

Sentir la chaleur des mains de son frère le frôler légèrement lui mettait les nerfs à fleur de peau, et Bill se retenait pour ne pas demander au musicien de se dépêcher. Celui-ci se pencha de nouveau sur sa moitié et se saisit de ses lèvres une nouvelle fois, l'embrassant lentement et profondément, ses mains effleurèrent les hanches du brun et il attrapa l'élastique du boxer, jadis sous une jupe, avant de tirer lentement dessus. Bill ne parvenait plus à contenir ses halètements et répondait fougueusement au baiser de son frère, s'accrochant désespérément à son cou et à ses épaules.

Après avoir déshabillé son frère, Tom enleva rapidement son sous-vêtement, toujours accroché aux lèvres du chanteur. Il finit par mettre fin au baiser et entreprit de souffler tendrement contre le cou du brun qui soupirait de plaisir, enfonçant ses doigts dans ses cheveux châtains. Les yeux fermés et le souffle court, Bill ne se rendit compte de rien lorsque son frère humidifia ses doigts avec sa salive, par contre il les sentit quand son jumeau l'effleura précautionneusement, tentant d'être le plus doux possible. La langue du guitariste contre sa clavicule le fit frissonner de plaisir, et ses doigts qui le caressaient en douceur, l'énervaient et l'excitaient à la fois.

Sans vraiment se rendre compte de se qu'il faisait, le brun donna un léger coup de bassin accompagné d'un gémissement significatif, auquel Tom répondit en enfonçant délicatement son index dans la chaleur du chanteur. Celui-ci haleta brusquement, ouvrant grand les yeux sous la sensation, à la fois étrange et plaisante, qui l'assaillait. Lorsqu'il sentit son frère remuer ses phalanges à l'intérieur de lui, un gémissement plaintif s'échappa d'entre ses lèvres, et Tom entreprit un lent va-et-vient à ce son. Il rajouta rapidement un autre doigt, et Bill crut qu'il n'allait plus pouvoir respirer quand il sentit les membres de son frère se frotter contre lui de l'intérieur. Et cette langue qui remontait le long de sa jugulaire gonflée de plaisir, lui faisait tourner la tête.

Le guitariste replia délicatement ses doigts dans la chaleur du corps de son jumeau, et effleura un point sensible de celui-ci qui se cambra brusquement sur le lit, rejetant sa tête en arrière, les yeux révulsés sous l'intensité du plaisir.

- Haaaaaaaan... T-Tom... encore... enc...encore...

Le dreadé eut un léger sourire à la vue de son frère dans cet état, et lui obéit docilement, remontant sa langue derrière l'oreille du brun. Celui-ci haletait, tentant de reprendre pied vainement, ces doigts qui lui faisaient voir des étoiles, cette langue qui le rendait fou, ce souffle chaud contre sa nuque, la chaleur du corps de Tom pressé contre le sien... il n'arrivait plus à réfléchir correctement et sa tête remuait de droite à gauche convulsivement sans qu'il puisse rien y faire. En voyant son amant dans cet état, Tom se décolla du corps si désirable de son frère et retira ses doigts de lui, avant de se redresser à genou entre les cuisses du brun. Celui-ci poussa un cri rauque en sentant son amour le quitter, et releva ses paupières sur deux yeux noirs de colère et luisant de désir et de frustration.

Tom eut un petit rire en croisant le regard sombre de son jumeau, et se contenta d'attraper tendrement les cuisses de son vis-à-vis, le soulevant à quelques centimètres du matelas avant de lui glisser sous les fesses un petit coussin.

- Q-Qu'est que... tu... fais... ? Haleta le chanteur.

Le dreadé lui fit un magnifique sourire et se pencha légèrement en avant, attrapant doucement les hanches du brun.

- L'amour.

Le mot avait à peine été murmuré, et pourtant Bill l'avait distinctement entendu résonner dans sa tête. Il n'eut pas le temps de se pencher plus sur la question.

Tom s'enfonçait lentement en lui et la douleur mêlée au plaisir le crucifiait.

Il avait mal. Il savait que ça allait faire mal, mais la douleur l'avait quand même surprit. Les lèvres pincées en une petite grimace de souffrance, l'adolescent serra les paupières aussi fort qu'il put, ses larmes menaçant de couler.

- Regardes-moi.

La voix grave et rauque du guitariste avait brisé le silence de la chambre, et Bill ouvrit avec réticence les yeux. Son frère apparut entre ses cils humides, et la vue du sourire rassurant et aimant de son jumeau à travers les gouttes qui perlaient au bord de ses paupières, détendit le jeune chanteur. Tom se pencha doucement vers lui, et posa tendrement son front contre celui de sa moitié. Les yeux dans les yeux, ils reprirent leurs souffles, le dreadé essuyant les larmes de son frère de ses pouces. Un sourire mouillé apparut sur le visage d'ange du brun, il prit une grande inspiration et amorça un timide mouvement du bassin.

Les yeux de son jumeau s'obscurcirent de plaisir, et il haleta son cœur battant follement dans sa poitrine. La chaleur de son amour autours de lui si intimement, son étroitesse exquise, ses douces cuisses glissant contre ses hanches... Tom n'en pouvait plus et amorça un lent va-et-vient, à la fois si douloureusement exquis et si jouissivement frustrant. Les yeux de Bill se révulsèrent une fois de plus, et le brun se cambra sur le lit, sa gorge nue exposée aux caresses de son frère, le plaisir de sentir son amant au plus profond de lui-même lui faisait perdre la tête. Le guitariste glissa une main entre leur corps, caressant son jumeau se la plus exquise des façon. La douleur de ce dernier disparut peu à peu, laissant place à une montée de plaisir en vagues, toujours plus fortes les une que les autres. Le chanteur accéléra lui-même leurs mouvements, son bassin montant convulsivement à la rencontre de celui de son amant, pressant ce dernier.

- Han... plus...vite... T-Toooom... plus...

- Mmmmm... B-Bill...han...

Les deux amants se noyèrent dans leur plaisir, se perdirent l'un dans l'autre, s'oublièrent dans la chaleur de leur étreinte. Toujours plus haut, encore un peu plus haut...

Et Bill ne savait plus où s'arrêtait son corps et où commençait celui de son jumeau, des larmes coulaient sur ses joues sans qu'il n'en ait conscience, trop de plaisir, trop d'amour, trop fort, attendu trop longtemps...

Et Tom avait l'impression de se fondre dans son amour, le bonheur de ne faire plus qu'un, état fœtal enfin retrouvé, amour qui courait dans ses veines rejoindre celui de son frère, leur sang si longtemps séparé enfin de nouveau formant un tout...

Et leurs cœurs explosèrent.

Allongés sur ce lit qui avait tant accueillis de corps différents, ils reprenaient doucement pied, leurs visages respectifs enfouis dans le cou de l'autre. Quelques minutes passèrent sans qu'ils ne bougent, incapables encore d'ordonner à leurs corps de se relever. Avec un effort apparemment surhumain, Tom releva juste assez son bassin pour se retirer lentement de du brun qui grimaça, une étrange expression mêlant soulagement et frustration sur le visage. A bout de force, le dreadé se laissa tomber aux côtés de son frère.

Deux regards identiques qui se croisent, pour ne plus se lâcher.

Deux sourires identiques qui se reflètent, et se rejoignent.

Une âme séparée en deux par le sort, douloureusement une à nouveau.

De l'autre côté du mur, deux sourires si différents et pourtant se ressemblant tellement en cet instant.

A suivre.

3 juin 2009

[FIC Terminée - Twinc] Regardes-moi - Chap 4

Chapitre 4 : Ça je ne le retrouverai jamais chez quelqu'un d'autre que toi…


Le chanteur écarquilla encore plus les yeux, avant de se laisser aller à ce baiser si doux, dont il avait tant envie.

Les mains du guitariste se glissèrent dans le cou du brun, lui caressant tendrement les cheveux, son pouce se frottant à la douce joue de son jumeau. Celui-ci ne put retenir un léger gémissement, dû au trop plein de bonheur qui affluait soudainement dans son cœur, et Tom profita de ce relâchement pour glisser sa langue entre les lèvres de son vis-à-vis, approfondissant le baiser et se collant au plus près de son frère.

Quand leurs langues se rencontrèrent, un frisson fit tressaillir les deux adolescents, et à la sensation de sa langue glissant contre celle de son frère, le châtain poussa un gémissement rauque qui vibra contre la langue de Bill.

En sentant cela, le chanteur... le repoussa brusquement, se détachant de lui. 

Sentant la douce chaleur de la bouche et du corps du brun le quitter, Tom ouvrit grand les yeux pour découvrir le chanteur le rouge aux joues, la respiration haletante, tête baissée et, à la grande surprise du musicien, les larmes aux yeux.

- Qu-qu'est-ce qu'il y a ? demanda Tom ne sachant pas comment réagir face à ce soudain revirement de situation.

Bill tourna légèrement la tête sur le coté, dissimulant son visage dans l'ombre de ses cheveux d'ébène, et fixant toujours le tapis il lui répondit d'une voix tremblante.

- Je... tu... c'est moi qui..., le chanteur ne finit pas sa phrase et releva la tête pour fixer son frère, ses larmes coulant le long de ses joues.

A cette vue, Tom se sentit tellement désemparé qu'il ne su quoi faire, se rendant compte avec angoisse que son frère allait sûrement lui dire quelque chose de grave.

- Tom... on... on peut pas continuer comme ça... je tiens... je tiens trop à toi... c'est pas... bon pour toi..., repris Bill d'une petite voix, refoulant tant bien que mal les sanglots qui venant se briser contre sa gorge, ... et puis il faudrait... se cacher... toujours... de tout le monde... si on veut... continuer... et toi tu... tu mérite tellement mieux que ça... tellement mieux que moi...

Bill acheva sa confession dans un souffle, les yeux de nouveau fixés au sol.

Son frère le fixait, avec à la fois incrédulité et une certaine joie, il finit par prendre la parole, regardant lui aussi ailleurs, le mur en l'occurrence, le rouge aux joues et la voix mal assurée.

- Tu sais Bill, moi j'ai toujours beaucoup tenu à toi... plus que les autres frères, et plus encore que les autres jumeaux ... mais toi tu... pour moi t'as toujours été tout ce que je suis pas et... je gardais tout ça pour moi parce que... parce que je pensais que c'était moi qui ne te méritait pas... mais ce matin..., les deux jumeaux rougirent encore plus à l'évocation de ce souvenir mais cela sembla donner à Tom un peu plus d'assurance, ...ce matin j'ai vu quelque chose dans la façon dont tu me regardais et j'ai compris... j'ai compris que tu ressens exactement la même chose que moi et ça... ça je ne le retrouverai jamais chez quelqu'un d'autre que toi... j'en suis sûr maintenant...

Un long silence accompagna la fin du petit discours de Tom, et celui-ci n'osait pas regarder son frère, fixant ses chaussures. Une autre paire de basket apparue face aux siennes et le guitariste frissonna violement en sentant le souffle de son frère lui effleurer la mâchoire.

- T-Tom... ?

La voix de Bill tremblait toujours, mais les sanglots semblaient avoir disparus. Le musicien redressa la tête et regarda enfin son frère qui lui, regardait ailleurs, tout en continuant de parler.

- Est-ce que...

Le chanteur se mordilla la lèvre inférieure, n'osant apparemment pas aller plus loin, et Tom se sentit bêtement fondre devant la bouille adorable de son jumeau. Celui-ci finit par prendre une grande inspiration, et planta son regard vacillant dans celui de Tom, avant de lui demander :

- Est-ce que je peux t'embrasser ?

Un ange passa.

Puis Tom, sans prendre la peine de répondre, emprisonna avidement les lèvres de Bill entre les siennes. Le chanteur eu comme un gros blanc, avant qu'une alarma hurlant :

"IL T'EMBRASSE MEIN GOTT TOM T'EMBRASSE PUT IL T'EMBRAAAAAAAAAAASSE !!!"

ne le reconnecte à la réalité. Et quand il sentit les lèvres de son jumeau glisser sensuellement contre les siennes, son piercing lui effleurant la commissure des lèvres, il ne put se retenir et se colla à son frère glissant une de ses mains contre sa nuque, l'autre posée sur son torse.

Sentant Bill si réceptif, le guitariste attrapa ses hanches, une de ses mains glissant par inadvertance sous les vêtements de son vis-à-vis, caressant du bout des doigts la peau sensible du brun, sa langue s'introduisant entre les lèvres offertes de celui-ci, se faufilant une fois de plus contre sa compagne.

Les jumeaux gémirent en cœur une fois de plus, mais ne s'arrêtèrent pas là, préférant approfondirent le baiser, s'accrochant désespérément l'un à l'autre, comme s'ils avaient peur de se perdre.

Ils durent toutefois se séparer quelques minutes après, haletants, leurs souffles se mêlant encore, leurs front reposant l'un contre l'autre.

Leur regards se croisèrent et soudain ils éclatèrent d'un même rire, heureux d'être ensemble, heureux de s'aimer, heureux tout simplement.

Bill observa son frère longuement, celui-ci lui rendit son regard, un doux sourire aux lèvres. Le chanteur finit par reprendre la parole, soudain sérieux.

- Pourquoi... pourquoi t'es parti comme ça ?

- ...

Tom se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux, et détourna les yeux. En voyant sa réaction son jumeau se sentit tout à coup mal, il en était sûr... c'était cette histoire de jupe... il l'avait trouvé ridicule, affreux... et il osait pas lui dire...

- C-C'est à cause de... de la jupe ? Demanda le brun, surmontant son mal-être.

Tom sursauta, et sans qu'il s'en rende compte il s'éloigna légèrement de son frère. Mais celui-ci s'en rendit immédiatement compte et les larmes lui montèrent aux yeux. Devant le mutisme de son frère, il ne savait plus comment se comporter.

- Écoutes, je vais l'enlever... je sais que c'était con... j'aurais pas dû accepter mais... mais je pensais pas que... que...

Sa voix se brisa une nouvelle fois et Tom vit avec horreur que le brun menaçait de pleurer une nouvelle fois. Affolé, le guitariste en oublia sa gêne.

- Mais qu'est-ce que t'as ?

- Je suis... snif... désolé...

- Mais, pourquoi ?!

- Je voulais pas... je sais que j'étais ridicule mais...

- Ridicule ?!!!

Sur le coup de la surprise Tom ouvrit les yeux démesurément, un sourire finit par venir ourler ses lèvres et le guitariste pris son frère dans ses bras, le serrant contre lui, lui murmurant doucement dans le cou :

- Tu n'es pas ridicule DU TOUT Bill, tu m'entends ? C'est vrai que c'est pas très habituel sur toi mais... t'as pas à avoir honte... et puis c'est Georg qui t'a obligé.

- Mais alors... pourquoi t'es parti ? demanda Bill d'une petite voix.

Tom se tendit contre lui, et se redressa pour lui faire face, les joues brûlantes mais le regard décidé.

Tu n'as plus le choix maintenant Tom ! Quand faut y aller...

- ... en fait... ça me...

- Ça te... ?

- ... ça me... troublait...

- Troublait ?! OO

- ... ben oui... quoique tu puisse penser... tu n'es pas du tout ridicule habillé comme ça... ça te vas même plutôt bien...

Trop bien

- Quoi ?!

Ne me dites pas que j'ai pensé à haute voix ?... merde... mais quel boulet... --"

- ... euh... ben ouais ça te vas bien... je veux dire... enfin bref... --"

- ... et pourquoi t'es parti ?

Ah mais c'est pas possible !!! Il lâche pas l'affaire

- ... ben je... je me sentais pas très... à l'aise...

Tom n'osait toujours pas regarder son frère, il ne vit donc pas le sourire malicieux de celui-ci qui avait enfin compris  le petit "problème" de son jumeau. Une lueur sadique brilla au fond des prunelles du chanteur et celui-ci repris la parole, se rapprochant du dreadé.

- Ah oui ?

- Oui...

- Et... pourquoi ?

- Pourquoi ? Ben euh... parce que... parce que...

- Parce que ?

- Parce que je...

Tom prit une grande inspiration et finit par lâcher le morceau.

- Parcequetum'excitaistvoilàt'escontent?

- ...

- ...

- ... j'ai rien compris.

- ...

- Alors ?

- ... parce que tu... tu m'excitais... voilà... t'es content...?!

Tom planta son regard dans celui du brun craignant ce qu'il allait y voir, mais une lueur de défi et de fierté au fond des yeux. Celui-ci lui fit un doux sourire.

- Très

Et Bill se jeta sur ses lèvres n'en pouvant plus.

Leurs langues se perdirent l'une contre l'autre, et leurs souffles saccadés se mêlèrent. Leurs mains cherchaient la chaleur de l'autre et quémandaient la douceur de leurs peaux, et bientôt leurs T-shirts se sentirent vraiment de trop. Les jumeaux se séparèrent à bout de souffle et arrachèrent leurs T-shirts d'un même geste. En se rendant compte qu'ils avaient fait exactement la même chose au même moment, ils se sourirent, attendris. Bill posa sa tête contre l'épaule de son frère, jouant doucement avec une de ses dreads.

- Alors comme ça, me voir en minijupe, ça t'excite ? Souffla le brun dans le cou du guitariste, lui envoyant des frissons le long de la colonne vertébrale.

- Hummm... ben... ouais...

- Et... quand je fais ça... ? Marmonna le brun en effleurant la peau si sensible du cou du bout des lèvres.

- Hummmm... plus... te plait...

Le chanteur, suivant la demande du musicien, fit tendrement glisser ses lèvres sur sa peau, suivant sa jugulaire gonflée de désir. Tom ne put retenir un gémissement de bien-être à ce traitement et rejeta un peu plus sa tête en arrière, demandant implicitement plus à son jumeau.

Ce dernier ne s'en priva pas, et glissa doucement sa langue entre ses lèvres, donnant ainsi une caresse des plus humide et sensuelle à son frère. Le dreadé se mordit les lèvres de plaisir, mais ne put retenir un gémissement rauque quand il sentit les dents de son vis-à-vis taquiner le creux de son cou. Gémissement qui d'ailleurs passa inaperçu, car un bruyant "TAP TAP" à la porte se fit entendre.

- Bill ? Tom ? Tout va bien ?

Le guitariste émit un grognement de déception en sentant les lèvres du brun quitter sa peau.

- Oui oui, t'inquiète Gus... tout va bien... on... on discute XD

Bill ne put s'empêcher de sourire devant le gros mensonge qu'il venait de sortir, et son frère émit lui un petit rire, qu'il dissimula en enfouissant son visage dans le cou du chanteur.

- Ah... ben euh... Georg et moi on va aller louer un film en bas... vous voulez venir ? Demanda le batteur de derrière la porte.

Un silence lui répondit, avant que la vois de Bill lui parviennent étrangement aigue et tremblante. Ils ont du se disputer, pensa le blond innocemment.

- Euh... nan nan... allez... allez-y sans nous...d'ac... d'accord ?

- Ok... à t'à l'heure...

Le blond s'éloigna de la porte et rejoignit le bassiste auprès du canapé, avant de sortir de la suite.

Dans la chambre de Tom, Bill s'accrochait désespérément au T-shirt de celui-ci, la tête rejetée en arrière, subissant la douce torture des lèvres de son amour sur ses clavicules.

- Tom...

Le dreadé, continuait de caresser la peau de sa moitié de ses lèvres, une main lui soutenant la tête se perdant dans ses cheveux soyeux, l'autre épousant la taille fine du chanteur.

- T-Tom...

- ...hummm... ?

La main droite du guitariste glissa sur les courbes du brun, et se perdirent sur une de ses fesses caressant les muscles fermes du chanteur à travers le tissu de la jupe.

- Tooooom..., geignit Bill se serrant plus étroitement contre son frère, collant son torse nu contre celui du dreadé.

- ...mmm... quoi... ?

- Je... j'ai... j'ai envie...de...

- De quoi ? marmonna le guitariste un sourire ourlant ses lèvres occupées taquiner la douce peau du brun.

Sa langue alla se perdre derrière l'oreille de son vis-à-vis, et celui-ci sentit ses jambes trembler son la vague de plaisir qui l'assaillit brutalement.

- Haaaan... T-Tom... arrêtes...

- Arrêtes ?!

Les lèvres du châtain quittèrent le cou du chanteur, et il le fixa, mimant une fausse surprise à la requête de son jumeau. Le dit jumeau ouvrit brusquement les yeux quand il sentit les douces et chaudes lèvres de son frère s'éloigner, et Tom déglutit bruyamment. Le brun le fixa, la respiration haletante, les joues rouges de plaisir et les pupilles dilatées à la fois de plaisir et de frustration.

- Arrêtes de jouer !

Et sans plus de cérémonie il se colla étroitement contre son frère, glissant ses mains dans le cou du guitariste, lui caressant le torse au passage, l'incitant à reprendre ses caresses.

Tom ne se fit pas prier, et plus qu'excité par l'attitude autoritaire de sa moitié, et repris ses caresses contre sa chair tendre, l'attrapant par ses hanches fines, pour le pousser doucement vers le lit.

Quand Bill sentit le matelas butter contre ses mollets, il se laissa tomber en arrière, rebondissant légèrement sur les draps. Tom l'observa avec un doux sourire et commença à se pencher sur le lit pour rejoindre son amour, quand celui-ci l'arrêta dans signe de la main, avant de désigner du doigt le jean du châtain. Ce dernier eu un sourire en coin, et baissa le yeux sur son pantalon pour le dégrafer. Il releva les yeux pour découvrir un Bill à moitié allongé sur le lit, se soutenant sur ses coudes, ses longues jambes recouvertes des bas repliées et légèrement écartées. Le brun lança un petit sourire taquin à sa moitié et se mordit sensuellement la lèvre inférieure, plissant ses yeux plains de désir. A cette vue Tom laissa tomber son jean, et ses mains se mirent à trembler. Tout à coup il se sentait si timide devant ce frère qu'il avait pourtant toujours connu, et qu'il aimait de tout son cœur. En voyant son jumeau rougir, le chanteur eu un doux sourire et tendit une main vers lui.

- Tu viens ?

Tom le fixa de son regard vacillant et fini par sourire aussi, avant de se laisser tomber entre les jambes du brun. Prenant appui sur ses bras tendus de chaque côté du visage si fin de son amour, il se pencha et attrapa ses lèvres entre les siennes, l'embrassant délicatement, comme s'il voulait profiter de chaque secondes.

A suivre.

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